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Harry Potter et l'ordre du phénix

J'ai écrit cette "critique" à la sortie du roman et juste après l'avoir lu. Je n'ai pas voulu le changer en le publiant, donc il reflète fidèlement ce que j'en ai pensé à l'époque et il est normal qu'il y ait des phrases du genre "si ça continue comme ça..." etc. Je ne connaissais pas encore la suite.

*********************************

Rien ne va plus à Poudlard, la plus célèbre école de sorcellerie du monde. Oh bien sûr, comme dans toute école, tout jusque là n'était pas toujours parfait, ni pour les élèves ni pour les enseignants. Il y avait des antipathies, des rivalités, des prises de bec et des règlements de compte. Comme partout.

Cependant, à l'exception de quelques grincheux chroniques, tout le monde avait tendance à s'y plaire.

Jusqu'à l'arrivée de Dolorès Ombrage.

Pour ceux qui connaissent bien le petit monde de Poudlard, il apparaît sans doute impossible de trouver pire, en matière de professeur, que Séverus Rogue, maître des potions. Odieux, sarcastique, injuste (et c'est peu de le dire !), il ne s'est jamais privé d'en faire voir de toutes les couleurs aux élèves qu'il n'aime pas, c'est à dire la majorité d'entre eux.

Pourtant, comparé au professeur Ombrage (imposée par le Ministre de la Magie), qui reprend le poste décidément maudit de défense contre les forces du mal, Rogue est un modèle d'amabilité et de gentillesse.

Ce qui donne la mesure du personnage.

Cruelle, sournoise et arriviste à l'extrême, cette horrible bonne femme ne révèle sa véritable personnalité que peu à peu, au fil des semaines puis des mois qui s'écoulent. Il apparaît certes, dès son arrivée, qu'elle est malfaisante, trouvant une joie maligne à tourmenter son entourage. C'est ainsi que pour la première fois à Poudlard (en tous cas la première fois depuis des siècles), des sévices physiques sont infligés aux élèves à titre de punition, et ce n'est qu'un début.

Scandaleux, pensez-vous ? Bah ! Rien du tout au regard de la suite ! Dolorès Ombrage ne se contente pas d'être gratuitement méchante : elle se révèle très vite être une fanatique extrémiste éprouvant une répulsion profonde et une haine féroce envers tous ceux qu'elle appelle, avec mépris, « les hybrides ». Elle crache ainsi tout son saoul sur le professeur Lupin, coupable à ses yeux d'être un loup-garou (comme s'il y pouvait quelque chose), sur les centaures qui peuplent la Forêt Interdite, mais aussi sur Hagrid, né d'un sorcier et d'une géante, qu'elle veut absolument voir expulsé de l'école.

Pour tout arranger, cette chère dame est affreusement, terriblement avide de pouvoir. Et elle ne recule devant rien, absolument rien pour en obtenir la moindre parcelle et imposer ses vues. Pour seul exemple, il suffit de voir qu'elle est prête à utiliser (y compris sur les élèves !) aussi bien le véritasérum (Rogue en avait menacé Harry sans jamais cependant passer à l'acte) que les sortilèges impardonnables. Oui, vous avez bien lu. Ces sortilèges dont l'usage sur un être humain est cependant formellement interdit par le Ministère de la Magie et, à ce titre, passible d'un emprisonnement à vie à la prison d'Azkaban. Et notamment l'effroyable sortilège doloris (pour ceux qui l'ignorent encore, ce sortilège, peut-être le pire de tous, provoque une douleur si intense qu'elle terrasse instantanément même les plus forts, dans d'atroces convulsions de pure souffrance. Utilisé un peu trop longtemps, le sortilège doloris peut d'ailleurs provoquer une irréversible folie).

Oh, oui, les familiers d'Harry Potter et de son univers feront tout de suite un parallèle entre cette exécrable mégère et… un certain personnage revenu à la vie dans l'épisode précédent. Mais non, le professeur Ombrage n'est pas une Mangemort. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser que s'il la connaissait, Vous-Savez-Qui la demanderait en mariage. Ils seraient parfaitement assortis !

Mais comment, dirons les fans ? Comment de telles exactions sont-elles possibles à Poudlard ? Comment le professeur Dumbledore, directeur de l'établissement, champion de la tolérance et du respect d'autrui, peut-il tolérer de telles pratiques ? Comment le professeur McGonagall, irascible, certes, sévère, sans aucun doute, mais juste et profondément humaine ne monte t-elle pas sur ses grands chevaux ? Ah… justement, c'est toute l'histoire.

De toute manière, ce cinquième tome des aventures d'Harry, le jeune sorcier le plus populaire de toute la planète, ne ressemble pas du tout aux quatre précédents. Il est résolument noir, de la première à la dernière page, et pour tout dire de plus en plus noir à mesure que l'on avance. Aucun des héros et de leurs amis ne sortira indemne de cette dernière aventure, qui s'achève d'ailleurs en drame, par la mort de l'un des proches de Harry.

On retrouve évidemment tous les « anciens », Ron et Hermione, naturellement, Fred et Georges, les frères jumeaux, chahuteurs et tapageurs, Ginny, Neville Londubat, Cho Chang pour les élèves de Poudlard. Tous les professeurs, indéfectiblement fidèles au poste. Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor et Peeves, l'esprit frappeur. Les parents Weasley, Rémus Lupin, Maugrey Fol-Œil, tels qu'en eux-mêmes. Et Sirius Black, toujours obligé de se cacher mais toujours aussi téméraire. Sans oublier Dobby, l'elfe de maison, toujours prêt à aider Harry envers et contre tout. On retrouve même le professeur Lockart (il n'a pas retrouvé la mémoire, mais sa personnalité revient peu à peu).

Côté ennemis, les Malefoy père et fils, flanqués de leurs « gorilles » Crabbe et Goyle, le ministre de la magie, Cornélius Fudge (qui n'a jamais été très intelligent mais devient maintenant complètement idiot : l'appétit du pouvoir…) et naturellement… comme il se doit, Voldemort, plus maléfique et plus dangereux que jamais.

Pas vraiment de nouvelles créatures extraordinaires non plus, sinon les inquiétants sombrals (mais leur rôle reste succinct). Quant aux nouveaux personnages, eh bien ! On se serait passé de l'horrible Ombrage. Dans la même lignée, une autre mégère, une Mangemort échappée d'Azkaban, Bellatrix Lestrange, qui a un goût prononcé pour la torture.

Enfin, parmi les nouvelles venues, Luna Lovegood, élève à Poudlard. Non, cette dernière n'est pas méchante du tout. Ce serait plutôt un personnage pathétique : plus jeune que Harry (elle est en quatrième année), elle est orpheline de mère et un peu étrange, pour ne pas dire un peu simplette. De telle sorte que les autres élèves se moquent toujours d'elle, rient de ses lubies (elle se fabrique des boucles d'oreilles avec des radis, parle de créatures imaginaires comme si elles étaient réelles, tient parfois des propos un peu incohérents). Ses camarades de classe, à l'exception de Ginny Weasley, la jeune sœur de Ron, lui volent et lui cachent ses affaires, la surnomment « Loufoka », la laissent toujours à l'écart. Pourtant, Luna a un cœur d'or et soutiendra Harry et ses amis tout au long de cette douloureuse aventure… qui laisse au lecteur un sentiment assez amer.

Est-ce le début de la fin ? Certes, il est de notoriété publique que J.K. Rowling a eut énormément de mal à écrire ce livre. Il est manifeste aussi, en le lisant, qu'elle s'y est contrainte. Pour la première fois depuis le début de la série, tout ne se recoupe pas parfaitement, il y a des « couacs », des vides qu'aucune explication ne vient combler. Pire, on a l'impression, en lisant ces pages gorgées de noirceur, que l'auteur est prise d'une sorte de frénésie d'auto-destruction, comme si elle pouvait jeter à terre tous ses personnages et les piétiner rageusement pour ne plus en entendre parler. Avec une nette tendance à précipiter les « bons » à bas de leur piédestal tout en accumulant les circonstances atténuantes pour les « moins bons » (si elle continue comme ça, je vous le garantie, le professeur Rogue finira par devenir sympathique, c'est tout dire)

D'ailleurs, des rumeurs circulent déjà sur la volonté de la romancière de faire mourir Harry à la fin du 7ème volume, afin d'échapper définitivement à la pression que font peser sur elle aussi bien ses fans que ses détracteurs (et je n'ai pas dit détraqueurs !). Pas tous les jours faciles, d'être l'auteur d'un phénomène littéraire !

Ecrit par Syrene, le Samedi 26 Février 2011, 16:03 dans la rubrique Littérature.

Commentaires :

Titvan
27-02-11 à 00:57

Je ne me souvenais plus que Luna n'arrivait qu'au cinquième tome. Mais en fait si. C'est fou, je pensais qu'elle était là depuis plus longtemps. J'aime assez ce personnage, justement parce qu'elle est différent des autres, on se moque d'elle, on lui vole ses affaires, mais elle reste plutôt stoïque (en tout cas dans le film, je sais que tu les détestes ces films, mais je n'ai pas lu ce cinquième livre donc je ne peux parler que du film)

En tout cas, Lockhart a été coupé au montage, je ne l'ai pas vu. Ou alors, il a fait un passage éclair et je me souviens pas de lui (c'est ironique, de pas souvenir d'un personnage qui a perdu la mémoire lol)

Arg!!! Dolorès Ombrage et Bellatrix Lestrange (c'est dur à dire ça) deux personnages que j'exècre par dessus tout! La première parce qu'elle est particulièrement glauque et sinistre, et la deuxième parce qu'elle a tué Sirius Black! J'espère que ces deux-là crèvent à la fin tiens! >_< Autant Voldemort je l'aime pas, c'est le méchant, il est pas sympathique c'est clair, sinon il se serait appelé Voldamour, Voldejoie ou encore Voldepaix, mais... non, c'est différent, je le déteste encore moins que ces deux grognasses là! Grrr! Quelle horreur! *ça me reprend* AU BUCHER!!!!!

lol

Quant à Rogue... je plaide coupable, je "l'aime bien". Enfin je veux dire... je sais pas, même quand il tue Dumbledore, j'arrive pas à le détester, j'arrive encore à lui trouver des excuses "ben il a fait ça parce qu'y avait le pacte, et pis il a fait ça aussi pour protéger Drago..." et en général "le père de Harry était méchant avec lui... blablabla" lol J'avoue que j'ai été un peu surprise par le coup du "j'ai joué un rôle, Dumbledore est tombé dans le panneau" mais même là j'y ai pas trop cru, je n'ai pas la réponse encore, mais y a anguille sous roche je suis sûre! (lol si j'ai tort, j'ai l'air con là du coup xD) Non, et puis, dans l'Ecole des Sorciers (ou était-ce la Chambre des Secrets, je ne sais plus) ce n'est pas lui qui veut faire tomber Harry de son balai, au contraire. Il l'a toujours détesté, il a toujours été plus ou moins injuste avec lui et avec tous ceux de Gryffondor d'une manière générale, mais il ne leur a jamais véritablement fait de mal. Et donc voilà, pour ça, j'arrive pas à le détester. C'est mon côté avocate du diable lol (quoique le diable c'est plutôt Voldemort en fait)



 
Syrene
27-02-11 à 20:16

Re:

Ah, ma belle ! Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse que tu aies lu cet article, celui-là particulièrement, et que tu aies laissé un commentaire. Je manque un peu de gens avec qui parler de Harry Potter. Il y aurait Aru’, grande fan devant l’éternel, mais elle est tellement prise qu’on ne peut plus guère discuter, snif. Et quand on avait le temps, on parlait surtout de pirates et de mangas. Encore une occasion manquée, re-snif.

Je sais bien que de ton côté tu n’accroches pas vraiment, j’apprécie donc d’autant plus l’effort.

 

Lockart a été zappé du film, de même que Dobby (j’y reviens plus loin), de même que beaucoup de choses et de moments importants. A moins que ce ne soit dit dans un des films précédents, on ne sait pas non plus ce que sont devenus les parents de Neville (ils sont à la clinique Sainte-Mangouste, où se trouve également Lockart, c’est pourquoi j’y pense). Enfin, passons.

 

J’aime bien Luna aussi. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un de mes personnages préférés, mais je l’aime bien. Et c’est une des rares que j’ai trouvé bien dans le film, à la fois physiquement (énorme soupir) et dans sa façon de l’interpréter (méga énorme soupir). C’est seulement dommage que son rôle soit aussi diminué à l’écran (re-re soupir).

 

*me roule soudain par terre, prise de fou rire*. Non mais, Titvan ! Même quand tu parles de personnages aussi abominables qu’Ombrage et Bellatrix, tu réussis à faire de l’humour ? C’est tout toi, ça ! « sinon il se serait appelé Voldamour, Voldejoie ou encore Voldepaix ». Voldamour, c’est trop chou ! Mais ahem… c’est clair que comme le disait l’Odieux Connard, rien qu’à son nom on sait tout de suite que c’est lui le méchant, lol.

 

Pour en revenir aux deux grognasses, je te reçois cinq sur cinq. Je les abomine également. En fait, avec « la femme pâle » dans l’assassin royal, Ombrage est le pire personnage que je connaisse et ce sont les deux que je hais par-dessus tout, ces deux salopes intégrales *crache le feu par les naseaux*.

Tu souhaites qu’elle crève, la vieille gargouille ? Lol, je comprends ça. Cela dit, dans le film on ne sait pas comment elle a échappé aux centaures, on ne sait pas non plus que c’est elle qui a envoyé les détraqueurs à Harry au début, enfin bref, on ne sait RIEN !

 

Par contre, puis-je souligner que Bellatrix n’a pas tué Sirius ? Je parle du livre, hein. Elle a causé sa mort, mais elle ne l’a pas tué. En fait, il a surtout joué de malchance. Il a été frappé par un sort de stupéfixion, qui n’est pas mortel (sauf à forte dose). Mais il a fallu qu’il se soit trouvé juste devant cette foutue arche et qu’il tombe à travers (mais le film ne détaille rien et on ne comprend rien, sans compter qu’on entend « avada kedavra » et que l’autre poufiasse n’arrête pas de seriner « j’ai tué… ».

 

J’ai envie de hurler quand je vois les acteurs qui incarnent Sirius et Bellatrix et la façon dont ils les interprètent. Ca c’est une trahison monstrueuse ! Et comme Sirius est mon personnage préféré entre tous, je ne risque pas de le pardonner.

 

Quant à Bellatrix, c’est quoi cette folle hystérique ? Elle est limite débile dans le film, très vulgaire et très crispante. La « vraie » n’a rien d’hystérique et fait vachement plus peur. C’est surtout une bourgeoise, elle en a la tenue et les manières. Elle a un goût immodéré pour le sortilège doloris mais elle n’a rien d’une démente. Fanatique, certes, mais loin de… ça.

Beurk, non seulement l’actrice est moche comme un pou mais en plus on ne retrouve pas du tout le perso. Je la trouve à vomir, elle est tout simplement insupportable à l’écran.  

 

Ah, Rogue. Le personnage le plus ambigu de la série. Ca ne m’étonne pas, ce que tu en dis, c’est tout toi, petite démone au cœur tendre. Une chose est certaine, il ne laisse personne indifférent. Il y a ceux qui l’aiment –j’ai du mal à comprendre, j’avoue- ceux qui éprouvent de la compassion pour lui et ceux qui le détestent.

 

Je voudrais dire que je fais partie des derniers, ce qui était d’ailleurs le cas quand j’ai écrit cet article, mais bien que je ne l’aime définitivement pas et qu’il y ait plein de choses pour lesquelles je ne lui trouve aucune excuse, je ne dirais plus que je le déteste. Je dirais que pour moi c’est le roi des sales cons mais qu’il a des circonstances atténuantes.

 

Je suis prête par ailleurs à lui reconnaître au moins une –grande- qualité, mais je ne peux pas te dire laquelle tout de suite sans te spoiler (je crains malgré tout le pire si tu dois avoir les réponses que tu attends dans le film, parce que c’est long et complexe et vu comme ils sabrent toutes les explications et les relations entre les personnages, c’est mal barré).

Cela dit, Rogue aussi est plutôt bien dans le film, wow, dis donc, deux personnages réussis ou à peu près sur le nombre qu’il y a, c’est fantastique !

 

Concernant ce perso, disons qu’en fait je ne supporte pas son injustice et les différences qu’il fait entre ses élèves.

Je n’avale pas non plus qu’il reporte sur Harry la haine qu’il éprouvait pour son père, parce que je trouve qu’un adulte qui fait payer à un gosse ses malheurs d’adolescent, ce n’est pas reluisant. Qu’il ne puisse pas aimer ce gamin, c’est normal, c’est humain. Mais il ne devrait pas le manifester aussi ouvertement.

Pareil, un prof aussi partial avec ses élèves, euh…. Il est tout simplement odieux, comme la fois où Malefoy blesse Hermione (et pourtant, crois-moi, Hermione est un personnage que je n’aime guère, elle m’agace considérablement) et où Rogue fait semblant de n’avoir rien vu.

C’est lamentable, je trouve (lol, je m’aperçois en écrivant que c’est ce que Harry lui dit dans Le prisonnier d’Azkaban : « vous êtes lamentable ! »).

 

Mais ce qui m’a vraiment fait détester Rogue (en lisant l’histoire dans l’ordre chronologique, hein), c’est quand il veut livrer Sirius aux détraqueurs, alors qu’il a  sous les yeux la preuve de son innocence. Avec Rémus Lupin en prime.

Alors ça non, ça dépasse tout ! Même s’il a des raisons de les détester, son attitude est dégueulasse, pour ne pas dire ignoble.  

 

Après, concernant Dumbledore, eh bé quand j’ai lu « Le prince de sang-mêlé », ma détestation pour Rogue a viré à la haine, je ne vais pas prétendre le contraire.

En même temps j’étais abasourdie. Parce que comme beaucoup de gens à Poudlard, j’avais totalement confiance en Dumbledore et je me disais « bon d’accord, Rogue est un sale con, mais si Dumbledore lui fait confiance et dit qu’il est fiable, c’est qu’il l’est, sacrebleu ».

Donc au début, avec le serment inviolable, j’étais un peu déconcertée c’est sûr mais je me suis dit « bah, c’est un agent double, il fait semblant avec les deux greluches » (je ne sais pas si dans les films on sait que Rogue est un « ancien » mangemort et qu’il a la marque des ténèbres sur le bras ?).

 

Donc tout ça pour dire que je n’étais pas trop inquiète en lisant le bouquin. Bien qu’il réponde point par point à Bellatrix quand elle dit qu’elle n’a aucune confiance en lui ; Rogue explique en effet qu’il joue un rôle depuis des années et pourquoi il a protégé Harry en plusieurs circonstances, en faisant remarquer à la donzelle que Voldemort est « le meilleur occlumens du monde » et que donc, il est impossible de lui cacher ses véritables pensées –ça a son importance par la suite-

Et puis arrive la fin. Et comme j’étais toujours avec mon : « mais Dumbledore lui fait confiance » je n’ai pas cru tout de suite à sa mort, j’étais sûre que c’était une supercherie, une mise en scène, qu’ils avaient fait semblant, quoi. Ce n’est peut-être pas logique, je n’en sais rien, mais ça me semblait tellement gros, tellement monstrueux, que je ne pouvais pas y croire.

 

Et pourtant si.  

 

Alors là, je te jure que le Rogue, je l’aurais écharpé si je l’avais eu sous la main, grrr ! Je te dis pas comme je l’ai insulté pendant des jours : « sale traître, espèce d’ordure » et j’en passe que je laisse à ton imagination, ahem.

 

Ca a été une réaction très violente, je m’en suis voulue d’avoir été aussi pomme et j’en ai même voulu à Dumbledore de s’être laissé abuser, c’est dire.

 

Bon d’accord, depuis mon opinion a encore évolué, en raison des événements du dernier livre mais… eh bien j’espère qu’on aura l’occasion d’en reparler dans quelques temps.

 

Sinon, pour le père de Harry, bé oui, à une époque de sa vie c’était un petit con, une vraie tête à claques. En plus il se la pétait grave. Et encore, le film ne donne qu’un très bref aperçu de la situation. James et ses copains se mettaient à quatre contre un, Rogue était leur souffre-douleur et il en a bavé. Potter et ses copains lui ont fait beaucoup de mal, c’est vrai. Harry lui-même est horrifié quand il apprend ça.

 

Apparemment, James Potter a changé en bien en vieillissant. Heureusement. Mais forcément, pour Rogue il était trop tard, il ne pouvait plus changer d’opinion à son sujet, surtout pas après que…. biiiiiiippp !).

 

 

Maintenant un petit mot encore à propos des films. Je les déteste, c’est vrai, parce que je trouve qu’ils massacrent complètement, mais alors complètement le roman, déjà. En outre, je trouve que c’est du très mauvais cinéma, fait à la va-vite et à l’économie, incohérents, mal joués, mal montés, mal ficelés de A jusque Z.

L’esprit du livre en est totalement absent.

Les acteurs sont tous affreusement mal choisis et mal dirigés, la plupart de leurs interprétations sont non seulement mauvaises mais encore fausses, autant dire à l’encontre des personnages d’origine.

Par ailleurs, en français « oy » se prononce OI, comme « sire le roy », « les contes de ma mère l’oye », « soyeux, soyons, soyez ». On ne prononce pas « oïe » ! Et ça, ça m’exaspère au plus au point. On dit Malefoi, OI ! OUA !!! Faut-il vous le faire copier 1000 fois avec la plume buveuse de sang d’Ombrage, mille gargouilles ? Jusqu’à ce que ce soit gravé dans la chair de la main et jusque dans l’os ? Hein ? Hein ? GRRRR !!!!

A part ça bien sûr des chapitres entiers sont supprimés, des tas de personnages passent à la trappe, il n’y a pas de costumes, des tas de connexions, de sentiments, d’explications sont zappés, sans parler de certains engagements, et là je ne parle pas de détails, mais de choses qui se révèlent très importantes par la suite.

 

Prenons par exemple ce tome là, l’ordre du phénix, puisque tu l’as vu (et moi je l’ai subi samedi).

Dobby en a disparu, comme du suivant d’ailleurs (le film suivant), et Kreatur est à peine évoqué. On ne sait pas que c’est Kreatur qui a trahi Sirius et pourquoi (trahison qui au final cause sa mort et fait de nombreux blessés graves).

Kreatur a pourtant un rôle à jouer par la suite, mais je doute qu’elle soit évoquée. Bref.

 

Quant à Ombrage qui démolit la salle sur demande, mais c’est nul ! C’est Dobby qui est venu avertir Harry, et il a eu bien du mérite, une fois de plus. D’ailleurs, sait-on dans ces films que Dobby travaille maintenant dans les cuisines de Poudlard ? (je n’ai pas vu le 4ème film en entier, donc je ne sais pas).

Bref, il est  malheureusement arrivé un peu trop tard, ce qui n’empêche pas que la salle n’a jamais été détruite, les élèves ont essayé de filer et beaucoup y ont réussi.

Faire de Cho Chang la délatrice ne m’a pas plu du tout, mais j’aurais pu le comprendre, s’agissant d’une adaptation, pour ne pas faire intervenir un personnage qui n’apparaît que durant quelques lignes. Par contre, dommage que par économie d’effets spéciaux le film prétende juste qu’elle a tout raconté à cause du véritasérum (ce qui n’empêche pas les autres de lui faire la gueule, d’ailleurs). Dans le livre, c’est une amie de Cho qui raconte tout, volontairement, à Ombrage. Mais elle est aussitôt punie car Hermione a ensorcelé le parchemin sur lequel ils ont tous inscrit leurs noms et… mouah ha ha ha !

 

Plus grave à mes yeux, deux passages qui sont très intenses dans le livre sont dans le film, euh… l’un transformé en bouffonnerie de 5 secondes, l’autre totalement supprimé. Le premier, c’est le gigantesque chahut organisé par les jumeaux  Weasley. Là on a quoi ? Quelques feux d’artifice et bonsoir. Et c’est tout ? Et Peeves, et les professeurs complices ? De plus, pas une seule seconde on a peur pour eux, alors que dans le roman, houlà ! Je me suis presque arrêtée de respirer, je crois, à un moment.

 

Ensuite, il y a –dans le livre- le moment où en pleine nuit Ombrage envoie les aurors du ministère arrêter Hagrid. Il y a un combat forcené et McGonagall (un autre de mes personnages préférés, d’ailleurs) vient à son aide, mais elle est gravement blessée. C’est important, car c’est son absence qui fait que Harry perd la tête et veut foncer au ministère quand il croit Sirius en danger. Ah mais c’est vrai, dans les films on ne sait pas que Minerva McGonagall est membre de l’ordre du phénix. Ben voyons.

(Personnellement, j’aime aussi le passage dont je viens de parler pour une raison toute personnelle que tu comprendras tout de suite : au cours du combat, le chien de Hagrid est blessé lui aussi. Et alors là, pour la première et dernière fois, Hagrid sent vraiment remonter son sang de géant, il devient vraiment enragé et pour la première fois fait presque peur à Harry et ses amis, qui assistent à la scène de loin. Non mais ! On ne touche pas aux chiens, d’abord !)  

Bien sûr la colère de Hagrid augmente encore quand McGonagall est touchée (d’ailleurs je vais poster ce passage sur les citations préférées de ce pas, tiens, tu pourras aller y jeter un œil si tu veux, il n’y a pas de spoilers).

 

Toujours dans la même veine, quand dans le film Harry a la vision de Sirius, non mais c’est quoi cette merde ? On ne ressent vraiment rien (enfin, faut dire que vu l’acteur qu’ils ont choisi pour Sirius, je ne ressens de toute façon que des nausées) mais dans le bouquin, je peux te jurer que la scène fait peur ! C’est une scène de torture et tu y crois vraiment (lol, je me souviens que quand j’ai lu le roman, j’avais du m’arrêter peu après ce passage –l’horreur quand tu travailles et que tu sais que tu ne pourras pas lire la suite avant le lendemain soir- et ma collègue à l’époque s’apprêtait à le commencer (le livre). J’ai du lui en parler en disant « merde, ça va mal, ça va très mal, Voldemort a mis les pattes sur Sirius !!! ». Elle a poussé un véritable hurlement quand je lui ai dit ça, MDR. Ca venait vraiment du cœur !).

 

Je pourrais encore citer la bataille qui a eu lieu au ministère, dans laquelle il y a eu de nombreux blessés graves (Hermione, Ron) et plus légers (Luna si je me souviens bien, ainsi que Neville) et le duel Dumbledore/Voldemort qui est épique dans le livre et ridicule dans le film.

 

Je suis quand même rassurée, remarque ; je crois que tu n’étais pas encore là quand j’en ai parlé à Tifette hier. J’ai été voir les critiques spectateurs sur Allo, et en fait les films ont des notes moyennes, beaucoup, beaucoup de gens trouvent aussi qu’ils sont excessivement mauvais. Ouf, ça fait plaisir de ne pas se sentir seul(e).

 

Enfin voilà, avec tout ça, je me rends compte que c’est moi qui en ai écrit un, de roman. Bravo si tu ne t’es pas endormie avant la fin, lol. Je crois que je vais m’arrêter là et j’espère qu’on aura encore l’occasion d’en parler.