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Samedi (26/02/11)
Harry Potter et l'ordre du phénix

J'ai écrit cette "critique" à la sortie du roman et juste après l'avoir lu. Je n'ai pas voulu le changer en le publiant, donc il reflète fidèlement ce que j'en ai pensé à l'époque et il est normal qu'il y ait des phrases du genre "si ça continue comme ça..." etc. Je ne connaissais pas encore la suite.

*********************************

Rien ne va plus à Poudlard, la plus célèbre école de sorcellerie du monde. Oh bien sûr, comme dans toute école, tout jusque là n'était pas toujours parfait, ni pour les élèves ni pour les enseignants. Il y avait des antipathies, des rivalités, des prises de bec et des règlements de compte. Comme partout.

Cependant, à l'exception de quelques grincheux chroniques, tout le monde avait tendance à s'y plaire.

Jusqu'à l'arrivée de Dolorès Ombrage.

Pour ceux qui connaissent bien le petit monde de Poudlard, il apparaît sans doute impossible de trouver pire, en matière de professeur, que Séverus Rogue, maître des potions. Odieux, sarcastique, injuste (et c'est peu de le dire !), il ne s'est jamais privé d'en faire voir de toutes les couleurs aux élèves qu'il n'aime pas, c'est à dire la majorité d'entre eux.

Pourtant, comparé au professeur Ombrage (imposée par le Ministre de la Magie), qui reprend le poste décidément maudit de défense contre les forces du mal, Rogue est un modèle d'amabilité et de gentillesse.

Ce qui donne la mesure du personnage.

Cruelle, sournoise et arriviste à l'extrême, cette horrible bonne femme ne révèle sa véritable personnalité que peu à peu, au fil des semaines puis des mois qui s'écoulent. Il apparaît certes, dès son arrivée, qu'elle est malfaisante, trouvant une joie maligne à tourmenter son entourage. C'est ainsi que pour la première fois à Poudlard (en tous cas la première fois depuis des siècles), des sévices physiques sont infligés aux élèves à titre de punition, et ce n'est qu'un début.

Scandaleux, pensez-vous ? Bah ! Rien du tout au regard de la suite ! Dolorès Ombrage ne se contente pas d'être gratuitement méchante : elle se révèle très vite être une fanatique extrémiste éprouvant une répulsion profonde et une haine féroce envers tous ceux qu'elle appelle, avec mépris, « les hybrides ». Elle crache ainsi tout son saoul sur le professeur Lupin, coupable à ses yeux d'être un loup-garou (comme s'il y pouvait quelque chose), sur les centaures qui peuplent la Forêt Interdite, mais aussi sur Hagrid, né d'un sorcier et d'une géante, qu'elle veut absolument voir expulsé de l'école.

Pour tout arranger, cette chère dame est affreusement, terriblement avide de pouvoir. Et elle ne recule devant rien, absolument rien pour en obtenir la moindre parcelle et imposer ses vues. Pour seul exemple, il suffit de voir qu'elle est prête à utiliser (y compris sur les élèves !) aussi bien le véritasérum (Rogue en avait menacé Harry sans jamais cependant passer à l'acte) que les sortilèges impardonnables. Oui, vous avez bien lu. Ces sortilèges dont l'usage sur un être humain est cependant formellement interdit par le Ministère de la Magie et, à ce titre, passible d'un emprisonnement à vie à la prison d'Azkaban. Et notamment l'effroyable sortilège doloris (pour ceux qui l'ignorent encore, ce sortilège, peut-être le pire de tous, provoque une douleur si intense qu'elle terrasse instantanément même les plus forts, dans d'atroces convulsions de pure souffrance. Utilisé un peu trop longtemps, le sortilège doloris peut d'ailleurs provoquer une irréversible folie).

Oh, oui, les familiers d'Harry Potter et de son univers feront tout de suite un parallèle entre cette exécrable mégère et… un certain personnage revenu à la vie dans l'épisode précédent. Mais non, le professeur Ombrage n'est pas une Mangemort. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser que s'il la connaissait, Vous-Savez-Qui la demanderait en mariage. Ils seraient parfaitement assortis !

Mais comment, dirons les fans ? Comment de telles exactions sont-elles possibles à Poudlard ? Comment le professeur Dumbledore, directeur de l'établissement, champion de la tolérance et du respect d'autrui, peut-il tolérer de telles pratiques ? Comment le professeur McGonagall, irascible, certes, sévère, sans aucun doute, mais juste et profondément humaine ne monte t-elle pas sur ses grands chevaux ? Ah… justement, c'est toute l'histoire.

De toute manière, ce cinquième tome des aventures d'Harry, le jeune sorcier le plus populaire de toute la planète, ne ressemble pas du tout aux quatre précédents. Il est résolument noir, de la première à la dernière page, et pour tout dire de plus en plus noir à mesure que l'on avance. Aucun des héros et de leurs amis ne sortira indemne de cette dernière aventure, qui s'achève d'ailleurs en drame, par la mort de l'un des proches de Harry.

On retrouve évidemment tous les « anciens », Ron et Hermione, naturellement, Fred et Georges, les frères jumeaux, chahuteurs et tapageurs, Ginny, Neville Londubat, Cho Chang pour les élèves de Poudlard. Tous les professeurs, indéfectiblement fidèles au poste. Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor et Peeves, l'esprit frappeur. Les parents Weasley, Rémus Lupin, Maugrey Fol-Œil, tels qu'en eux-mêmes. Et Sirius Black, toujours obligé de se cacher mais toujours aussi téméraire. Sans oublier Dobby, l'elfe de maison, toujours prêt à aider Harry envers et contre tout. On retrouve même le professeur Lockart (il n'a pas retrouvé la mémoire, mais sa personnalité revient peu à peu).

Côté ennemis, les Malefoy père et fils, flanqués de leurs « gorilles » Crabbe et Goyle, le ministre de la magie, Cornélius Fudge (qui n'a jamais été très intelligent mais devient maintenant complètement idiot : l'appétit du pouvoir…) et naturellement… comme il se doit, Voldemort, plus maléfique et plus dangereux que jamais.

Pas vraiment de nouvelles créatures extraordinaires non plus, sinon les inquiétants sombrals (mais leur rôle reste succinct). Quant aux nouveaux personnages, eh bien ! On se serait passé de l'horrible Ombrage. Dans la même lignée, une autre mégère, une Mangemort échappée d'Azkaban, Bellatrix Lestrange, qui a un goût prononcé pour la torture.

Enfin, parmi les nouvelles venues, Luna Lovegood, élève à Poudlard. Non, cette dernière n'est pas méchante du tout. Ce serait plutôt un personnage pathétique : plus jeune que Harry (elle est en quatrième année), elle est orpheline de mère et un peu étrange, pour ne pas dire un peu simplette. De telle sorte que les autres élèves se moquent toujours d'elle, rient de ses lubies (elle se fabrique des boucles d'oreilles avec des radis, parle de créatures imaginaires comme si elles étaient réelles, tient parfois des propos un peu incohérents). Ses camarades de classe, à l'exception de Ginny Weasley, la jeune sœur de Ron, lui volent et lui cachent ses affaires, la surnomment « Loufoka », la laissent toujours à l'écart. Pourtant, Luna a un cœur d'or et soutiendra Harry et ses amis tout au long de cette douloureuse aventure… qui laisse au lecteur un sentiment assez amer.

Est-ce le début de la fin ? Certes, il est de notoriété publique que J.K. Rowling a eut énormément de mal à écrire ce livre. Il est manifeste aussi, en le lisant, qu'elle s'y est contrainte. Pour la première fois depuis le début de la série, tout ne se recoupe pas parfaitement, il y a des « couacs », des vides qu'aucune explication ne vient combler. Pire, on a l'impression, en lisant ces pages gorgées de noirceur, que l'auteur est prise d'une sorte de frénésie d'auto-destruction, comme si elle pouvait jeter à terre tous ses personnages et les piétiner rageusement pour ne plus en entendre parler. Avec une nette tendance à précipiter les « bons » à bas de leur piédestal tout en accumulant les circonstances atténuantes pour les « moins bons » (si elle continue comme ça, je vous le garantie, le professeur Rogue finira par devenir sympathique, c'est tout dire)

D'ailleurs, des rumeurs circulent déjà sur la volonté de la romancière de faire mourir Harry à la fin du 7ème volume, afin d'échapper définitivement à la pression que font peser sur elle aussi bien ses fans que ses détracteurs (et je n'ai pas dit détraqueurs !). Pas tous les jours faciles, d'être l'auteur d'un phénomène littéraire !

Ecrit par Syrene, à 16:03 dans la rubrique Littérature.
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)
Lundi (07/02/11)
Proverbes - dictons - et du même genre

Jai préféré scinder en deux les "citations" favorites et poster à part tout ce qui ressemble à un diction ou un proverbe. Du coup, j'en récupère une partie que j'avais déjà postée et je complète par de nouvelles :

"Je donnerai tous les continents du monde pour un bout d'océan"

Et puis une citation de l'écrivain Colette (Titvan, tu dois la connaître par coeur, à force, lol), qui me définit mieux que tout autre :

"On n'aime pas à la fois les bêtes et les hommes. Je deviens de jour en jour suspecte à mes semblables. Mais s'ils étaient mes semblables, je ne leur serais pas suspecte."

Et du même auteur, sur le même sujet :

"Confiance des bêtes, foi imméritée, quand te détourneras-tu enfin de nous ? Est-ce que nous ne nous lasserons pas de décevoir, de tromper, de tourmenter la bête, avant qu'elle se lasse de s'en remettre à nous ?

N'échapperons-nous pas, à force de crimes, à la confiance des bêtes ?

Elle tient bon."

Une citation encore de Charles Perrault :

"Je veux qu'on aime et qu'on soit sage,

C'est être fou que n'aimer rien ;

Chaque animal le dit en son langage,

Il ne faut que l'écouter bien."

Allez hop, cinq petites encore, dont quatre concernant les chiens : j'aime toutes les bêtes (sauf les moustiques et les taons, lol), mais les chiens... bref !

Encore Colette (eh oui... ) : Le chaud regard du chien s'attache à nous et nous traduit sans faute.

Frédéric ROSSIF : Avant que le premier homme ait écrit le premier texte sur la fidélité et l'amour, le chien a renoncé à sa liberté pour le suivre.

Georges Bird Evans (et cela n'étonnera personne si je dis que j'ai un gros coup de coeur pour celle-là) : Les chiens ne sont pas notre vie tout entière, mais font que notre vie est entière.

Et enfin (sur ce sujet) une autre qui me parle à l'oreille (et tout près du coeur, c'est le cas de le dire). Elle est d'Edith Warton : Mon petit chien : un battement de coeur à mes pieds.

Allez, pour changer un peu de sujet, une autre citation, d'un grand auteur, à savoir Léon Tolstoï, le chantre de la Russie : Les lumières qui sont en nous sont transformées en ténèbres, et les ténèbres dans lesquelles nous vivons sont terribles.

Bon, maintenant que j'ai bien scindé, je vais poursuivre. Avec bien entendu les proverbes que j'adore par-dessus tout car ils parlent de la mer :

Je commence par un proverbe écossais :

Navigue, dit le roi. Attends, dit le vent.

Un proverbe marin (sans nationalité particulière) ensuite :

"Il faut prendre le temps comme il est, le vent d'où il souffle, et le vin au goulot quand on n'a pas de verre"

Et enfin, un proverbe breton, auquel j'adhère totalement (enfin oui, bon, d'accord, les deux précédents aussi) :

"Mort en mer appartient à la mer"

Ecrit par Syrene, à 21:01 dans la rubrique Littérature.
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Vendredi (03/12/10)
Citations favorites
--> Phrases cultes issues de nos livres préférés

Voilà, ça a un peu tardé, mais il fallait bien créer en "littérature" la même rubrique que dans la section "cinéma", à savoir celle des citations favorites.

Alors je vais commencer par un auteur non seulement célèbre, mais Anglais, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Shakespeare en personne.

Première citation, issue de Roméo et Juliette et qui, déclamée par Edward Cullen dans Twilight II, m'a donné envie de lire Roméo et Juliette. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé, bien que pour moi ce ne soit pas une histoire romantique, contrairement à ce que l'on dit généralement :

Ici, je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde. Mes yeux, un dernier regard, mes bras une dernière étreinte, et vous, lèvres, vous portes de l'âme humaine, scellez d'un baiser légitime un éternel pacte avec le sépulcre"

Seconde citation, de Shakespeare aussi, issue cette fois de Richard III :

"Dans le cercle même de la couronne qui entoure les tempes mortelles d'un roi, la mort tient sa cour".

(je l'ai aussi entendue dans un film, mais peu importe, on se renseigne où on peut).

Les suivantes sont issues de la bande dessinée "Pirates" (Terpant & Bonifay) :

"Qu’est-ce donc, si ce n’est un jeu ?

Que font ces hommes à errer les océans, sinon jouer leurs âmes à quitte ou double ?

Que faisons-nous à ramper sur l’eau ?

Ne jouons-nous pas à nous faire peur ? "

"Nous y sommes, gens de fortune : nous franchissons le cap et le vent nous pousse vers un autre monde. Jurons désobéissance et voguons là où l’or nous attend".

Une autre encore. Celle-là est extraite de la saga Louisiane de Maurice DENUZIERE :

"Il était heureux, le Gascon. Par-dessus deux générations et d'étranges vicissitudes, le sang de Virginie Trégan, dame de Bagatelle, allait enfin s'unir candidement à celui de Clarence Dandrige, le Cavalier. "

C'est sans conteste ma "chute" de roman favorite entre toutes.  

Hop, une autre, issue cette fois de Harry Potter et l'ordre du phénix :

"Harry apercevait la minuscule silhouette de Crockdur qui essayait de défendre Hagrid en sautant sur ses agresseurs jusqu'à ce qu'un sortilège de stupéfixion le frappe de plein fouet. Le molosse s'effondra à terre. Avec un hurlement de fureur, Hagrid souleva alors le coupable et le projeta en l'air. L'homme fit un vol plané d'au moins trois mètres et ne se releva pas. Hermione étouffa une exclamation, les deux mains sur la bouche. Harry se tourna vers Ron : lui aussi paraissait terrifié. Jamais ils n'avaient vu Hagrid dans un tel état de rage.

- Regardez ! couina Parvati, penchée par-dessus le parapet.

Elle montrait le pied du château où la porte d'entrée s'était ouverte à nouveau. De la lumière jaillit dans l'obscurité du parc et une ombre unique, longue et noire, ondula sur la pelouse.

../..

Tous suivaient des yeux la silhouette qui courait à présent vers le lieu du combat.

- Comment osez-vous ? s'écriait-elle. Comment osez-vous ? 

- C'est McGonagall, murmura Hermione.

- Laissez-le ! Je vous dis de le laisser ! s'exclama la voix du professeur McGonagall dans l'obscurité. De quel droit l'attaquez-vous ? Il n'a rien fait qui puisse justifier...

Hermione, Parvati et Lavande poussèrent un hurlement simultané. Devant la cabane, les silhouettes avaient projeté pas moins de quatre éclairs de stupéfixion sur le professeur McGonagall. Les rayons rouges la frappèrent à mi-chemin entre la cabane et le château. Pendant un instant, elle sembla s'illuminer, entourée d'un inquiétant halo rougeâtre, puis elle fut projetée dans les airs et retomba brutalement sur le dos. Etendue de tout son long, elle ne bougeait plus.

- Mille milliard de gargouilles galopantes ! s'écria le professeur Tofty qui semblait avoir à son tour complètement oublié l'examen. Sans la moindre sommation ! Une conduite scandaleuse !

- LÂCHES ! hurla Hagrid.

Sa voix parvint nettement jusqu'au sommet de la tour et des lumières s'allumèrent à l'intérieur du château.

- IGNOBLES LÂCHES ! PRENEZ CA ! ET CA....

- Oh, là, là... s'étrangla Hermione.

Hagrid balaya de deux énormes coups de poing ses agresseurs les plus proches qui s'effondrèrent aussitôt, assommés net. Harry vit alors Hagrid se courber en deux et pensa qu'il avait été touché par un sortilège. Mais un instant plus tard, il s'était redressé, portant sur son dos quelque chose qui ressemblait à un sac. Harry comprit qu'il s'agissait du corps inerte de Crockdur couché en travers de ses épaules.

Ecrit par Syrene, à 01:18 dans la rubrique Littérature.
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Vendredi (15/10/10)
L'assassin royal (Robin Hobb)

Préliminaires :

Si vous aimez la fantasy, prêtez-moi une oreille attentive ;

Si vous aimez et respectez les animaux en tant qu'êtres vivants et si, à les voir vivre, vous avez compris qu'ils ont un esprit et une personnalité, différents certes mais parfois plus nobles que ceux de certains humains ; si dans le même temps vous croyez à l'importance capitale de préserver un lien étroit entre l'humanité et la nature sous peine de voir ladite humanité se renier elle-même, vous allez trouver un roman qui développe ardemment ces idées ;

Si vous déplorez les préjugés contre ceux qui sont « différents » (quelle que soit leur différence), que vous méprisez la bêtise et la méchanceté gratuites, vous allez frémir !

Enfin si vous appréciez les tragédies épiques, les personnages tragiques, les héros brisés, nantissez-vous d'un paquet de mouchoirs et foncez, c'est pour vous !

Enfin si vous renâclez devant les conditions 2 et 4, tournez les talons, c'est même pas la peine d'essayer !

Bon, cela posé, de quoi est-il question ? D'un livre. Plutôt de toute une série, comprenant 2 cycles –presque- distincts (jusqu'à présent). Bon d'accord, le titre L'assassin royal, n'est pas à priori super attirant ! Pourtant que l'on se rassure, il n'est aucunement question, au fil des pages, de meurtres et assassinats à répétition, non, c'est plutôt une toile de fond assez fine, voire fluide, sur laquelle se superposent les aventures et mésaventures de FitzChevalerie Loinvoyant, un personnage très, très humain, mais aussi totalement unique, car sa naissance et sa destinée le condamnent à être perpétuellement écartelé entre des aspirations contraires et des choix déchirants.

Si son âme est double (puisqu'il la partage avec un loup), toute sa vie semble être à l'avenant. Que l'on en juge : il est fils de prince, mais illégitime, donc non reconnu comme membre de la famille royale (bien qu'il en porte le nom –Loinvoyant- son prénom, FitzChevalerie, signifie littéralement « Bâtard de Chevalerie »). A la cour où il est élevé, il a un statut aussi bâtard que lui-même : ni prince ni roturier. Tenu à l'écart des salons et de la haute société, il est élevé par le maître des écuries et des chenils mais sans avoir la moindre licence de liberté car il doit rendre compte du moindre de ses gestes (ne porte t-il pas le sang des rois ?). Conditionné à une loyauté absolue envers la famille régnante (tu n'oserais pas trahir ton sang, n'est-ce pas, mon petit ?) il reçoit à la fois l'éducation d'un jeune noble et celle d'un homme de main délégué à toutes les basses besognes, celles pour lesquelles personne ne veut se salir les mains.

Doué du Vif, qui lui permet de se lier aux animaux et de « ressentir » toutes les formes de vie qui l'entourent, il l'est aussi de l'Art, la magie royale, bien que n'ayant reçu ni pour l'un ni pour l'autre l'enseignement requis. Ceci le pose donc encore une fois en paria chez ceux du « Lignage » comme parmi les artiseurs.

Enfin, utilisé et manipulé sans scrupule par les uns et par les autres, y compris plusieurs de ceux à qui il croyait pouvoir faire confiance, Fitz sera constamment amené à renoncer à ses propres aspirations et à mener des luttes titanesques au nom de la couronne des Six-Duchés.

Rien, absolument rien ne lui sera épargné : aucun sacrifice, aucune humiliation, aucune torture.

L'argument :

Dans un monde imaginaire où la guerre et la magie se côtoient, voici l'histoire d'un garçon très particulier à plus d'un titre. Certains ne voient en lui qu'un bâtard ou une source d'ennuis. D'autres, plus subtils sans doute, lui donnent le nom de Catalyseur : partout où il passe, les évènements se précipitent.

Commentaire personnel :

L'assassin royal fait partie de mes romans favoris depuis plusieurs années. Depuis que je l'ai découvert, en fait. L'histoire est palpitante, les personnages, qu'ils soient attachants ou haïssables, ne laissent pas indifférents et enfin c'est remarquablement et supérieurement bien écrit !

Mais surtout, j'ai particulièrement apprécié le monde très détaillé et crédible que l'auteur a su créer et notamment l'égalité parfaite entre les sexes. Aux Six-Duchés les hommes et les femmes ont les mêmes droits et les mêmes pouvoirs. On trouve des femmes soldats, ménestrelles, garde-chasse, orfèvres ou maîtres d'armes aussi bien que de simples mères au foyer, aucun domaine n'est réservé aux hommes. Les pages de Castelcerf sont indifféremment des deux sexes et les magiciennes, même à un haut niveau, aussi nombreuses que les hommes.

Et puis et surtout il y a le Vif et la façon dont ceux qui en sont dépourvus le perçoivent. L'idée de cette connivence totale avec les animaux, dont la personnalité est ainsi aussi clairement esquissée que le serait celle d'un personnage humain, ne pouvait que me plaire. Surtout que l'auteur a pris grand soin de ne pas présenter des animaux pensant et réagissant comme des humains. Non, leur esprit, leurs sentiments et leurs réactions sont différentes, même lorsqu'ils ont un compagnon de lien.

Quant aux réactions que cela suscite, eh bien, elles sont seulement poussées à l'extrême dans le roman : elles existent bel et bien dans notre monde, même si personne ne court le risque d'être pendu, démembré ou brûlé pour cela. Nombreux sont ceux qui ne comprennent tout simplement pas le lien très fort qui peut se nouer entre un être humain et un animal. Je le répète pour être sûre de me faire comprendre : ils ne le comprennent pas, ne l'imagine même pas, ou encore pensent qu'il s'agit, sans doute, d'une simple affection, quelque chose d'assez superficiel.

D'autres encore l'appréhendent mieux mais le considèrent dans le meilleur des cas comme puéril, dans le pire comme anormal, voire malsain. C'est ce que pensent, ou ressentent, de nombreux « non-vifiers » dans L'assassin royal, qui parlent de « la magie des bêtes » comme d'une chose immorale et perverse, une souillure de l'âme et un avilissement.

D'un autre côté, Robin Hobb a su éviter le piège du : « tous les vifiers sont des gentils injustement persécutés, ceux qui les rejettent ou les traquent sont les méchants ». Du tout. Là comme ailleurs, il y a de bonnes et de mauvaises gens partout, dans tous les milieux et toutes les communautés.

Ainsi, Rob le Noir et sa compagne Fragon mettent Fitz en garde contre les déviances que peut susciter leur don et, par la suite, le groupe des Princes-Pies, des fanatiques sans scrupules, apparaît comme particulièrement dangereux et répugnant.

L'histoire : (attention ! spoilers en série ! )

Premier cycle :

1 - L'apprenti assassin

Curieux destin que celui de FitzChevalerie, plus couramment appelé Fitz (littéralement : Bâtard ). Enfant illégitime d'un prince, il possède un don peu apprécié : le Vif, à savoir la possibilité de communiquer par télépathie avec tous les animaux, de partager totalement leur esprit, leur humeur, leurs sensations.

Elevé par sa mère jusqu'à sa sixième année, le voilà soudain rejeté par son grand-père maternel et abandonné à sa famille paternelle, à savoir la famille royale, dont le destin va immédiatement être bouleversé de fond en comble.

Car déjà Fitz est le Catalyseur, celui sur le chemin duquel les destinées et les évènements basculent irrémédiablement.

D'abord élevé par le maître des chenils et des écuries, l'ancien homme de confiance de son père, Fitz va peu à peu recevoir l'enseignement d'un jeune noble : monter à cheval, manier l'épée… Il aura même droit, faveur suprême, à l'enseignement de l'Art, la magie traditionnelle de la famille royale des Six-Duchés.

Seulement, tout à fait officieusement, au plus noir et au plus secret des nuits, il va également suivre une autre formation, avec l'Ombre, le très mystérieux vieillard qui vit reclus dans le réseau des passages secrets du château : Fitz va apprendre à devenir un espion et un assassin, dévoué aux basses besognes politiques.

2 – L'assassin du roi

Les années ont passé et Fitz est pratiquement devenu adulte. Après la tentative manquée de coup d'état du prince Royal, il est revenu à Castelcerf où il devient l'homme-lige de son oncle Vérité, héritier du trône.

Or jamais la cour n'a été aussi fertile en complots, trahisons et sourdes manœuvres : tandis que le vieux roi Subtil, affaibli et malade, s'amenuise lentement, tandis que Vérité s'épuise à la tâche de repousser les Pirates Rouges loin des côtes du royaume, sa jeune épouse, Kettricken, isolée et étrangère dans ce nouveau milieu, pourrait être une proie facile pour Royal, plus déterminé que jamais à parvenir à ses sinistres fins.

Au cœur de la tourmente qui grandit chaque jour, Fitz pourtant va trouver un havre de quiétude avec l'amour de Molly, son amie d'enfance, cependant que son don du Vif, plus impérieux que jamais, va l'amener presque malgré lui à se lier d'indéfectible manière avec un louveteau orphelin.

3 – La nef du crépuscule

Cette fois, c'est la débâcle complète sur les côtes des Six-Duchés : trahi par le clan des artiseurs manipulé par Royal, Vérité est désormais impuissant à sauver son peuple des Pirates Rouges. Il ne lui reste plus qu'une seule chance, bien mince et bien aléatoire en vérité : partir à la recherche des mystérieux Anciens qui, d'après la légende, ont déjà, il y a bien longtemps, sauvé le royaume d'un semblable péril.

Hélas, lui parti, plus rien ne peut arrêter Royal : drogué et pratiquement séquestré sur ses ordres, le roi Subtil se meurt. Kettricken, la courageuse reine de Vérité, est réduite au silence, surveillée constamment, gravement menacée ainsi que l'enfant qu'elle porte : n'a t-elle pas déjà échappé de justesse à un attentat ? Le Fou lui-même, toujours indéfectiblement fidèle à Subtil, a par deux fois été roué de coups. Quant à Fitz, il sent l'étau se resserrer chaque jour autour de lui. Même Umbre, le vieux maître assassin, toujours dans l'ombre, n'est plus en sécurité.

Lorsque la terrible nouvelle de la mort du prince Vérité s'abat sur Castelcerf, les évènements se précipitent : Royal s'empare du pouvoir et balaie rageusement tous ceux qui se sont opposés à lui jusque là. Pour sauver la reine et l'héritier légitime du trône, Fitz jettera sa propre vie dans la balance. Accusé de pratiquer « la magie des bêtes », emprisonné au plus profond des cachots de Castelcerf où Royal, avide de vengeance, tente jour après jour de briser sa volonté, Fitz pourtant possède toujours son refuge secret, inviolé et inviolable : l'esprit sauvage et fidèle de son « frère-de-Vif », le loup Œil-de-Nuit, qui rôde, silencieux, autour de la forteresse.

4 – Le poison de la vengeance

Grâce à Burrich son père adoptif et à Umbre enfin sorti de sa retraite, grâce surtout à Œil-de-Nuit, Fitz a donc pu échapper à la mort. Pourtant, les évènements l'ont marqué : son corps trop rudement malmené par Royal le trahit, son esprit ne fait plus qu'un avec celui de son loup, son courage et sa volonté vacillent, minés par la torture.

La rééducation sera longue et pénible, l'acceptation des évènements plus pénible encore.

Pourtant, dans son esprit désemparé qui hésite entre humanité et animalité, Fitz entend peu à peu, chaque jour plus fort, un appel lointain de lui seul perceptible ; portée par la magie de l'Art, une présence, une certitude s'ancre peu à peu dans son cerveau saccagé : Vérité, aujourd'hui roi légitime des Six-Duchés, est vivant. Vivant quelque part au-delà des montagnes, seul, affaibli, mais toujours accroché à sa tâche qui est de sauver le royaume.

Abandonnant derrière lui tous les vestiges de sa vie passée, accompagné du seul Œil-de-Nuit, toujours fidèle à chacun de ses pas, Fitz se met en route pour aller le retrouver. Il lui faut pour cela traverser tout le royaume ravagé par la guerre, échapper aux pièges que lui tend le clan de Royal qui a retrouvé sa trace, franchir le désert et les montagnes bloquées par l'hiver… Entreprise impossible ? Vouée à l'échec ? Peut-être pas. Sur le chemin de celui que l'on surnomme désormais, avec mépris, « le Bâtard au Vif », pourraient bien se cacher des alliés inattendus, comme la petite communauté du « Lignage », eux aussi doués du Vif et impitoyablement traqués par les sbires de Royal. Ou encore la mystérieuse Caudron, elle-même en quête d'un non moins mystérieux « prophète blanc » et, quoique dans un but plus intéressé, la ménestrelle Astérie Chant-d'Oiseau.

5- La voie magique

C'est avec bien des peines et gravement blessé que Fitz a finalement atteint le Royaume des Montagnes où il retrouve ses amis : le Fou, Umbre et la reine Kettricken. Avec eux, avec Caudron et Astérie, il va se lancer au cœur des territoires inexplorés afin de retrouver Vérité, dont l'appel lancinant résonne toujours au fond de lui.

Bientôt, la troupe va découvrir une bien étrange route, imprégnée du pouvoir de l'Art, bordée de non moins étranges piliers noirs gravés de signes mystérieux.

Une cité abandonnée qui apparaît et disparaît, un jardin de pierre, des statues qui paraissent étrangement vivantes… bien des surprises attendent les voyageurs le long de la voie magique !

6- La reine solitaire

Après de longs jours de marche parmi les vestiges d'un peuple disparu, FitzChevalerie et ses amis ont finalement retrouvé le roi Vérité, pratiquement exsangue de ses forces vives mais irradiant désormais le pouvoir sans limite de l'Art, la magie des Anciens.

En effet, pour sauver son royaume dépecé par les Pirates Rouges et saigné à blanc par son propre frère, le prince Royal, Vérité a conclu avec les mystérieuses puissances des Disparus un terrible pacte : son existence entière contre la sauvegarde des Six-Duchés et le rétablissement de Kettricken sur le trône, jusqu'à ce que l'héritier soit en âge de devenir roi à son tour.

Second cycle :

1 – Le prophète blanc

Quinze années se sont écoulées depuis le sacrifice de Vérité et le retour de la paix dans les Six-Duchés. La reine Kettricken règne à Castelcerf, assistée d'Umbre qui est, officiellement son conseiller, officieusement toujours l'assassin du royaume. Kettricken s'efforce de consolider la paix et les échanges commerciaux tout en veillant patiemment sur l'éducation de son fils, le prince Devoir, maintenant adolescent.

FitzChevalerie, lui, a enfin gagné sa liberté : juste récompense de son dévouement et de tout ce qu'il a enduré, dira t-on. Pourtant, même cette paix chèrement acquise lui est amère : obligé de renoncer à sa véritable identité sous peine d'être exécuté comme « magicien du Vif », il a aussi perdu tous ceux qu'il aimait : Vérité, bien entendu. Umbre et Kettricken, désormais inaccessibles à Castelcerf. Mais aussi le Fou, qui a disparu et que nul n'a jamais revu depuis la libération du royaume. Molly, son amour de jeunesse, a épousé Burrich et tous deux se sont retirés au loin pour échapper au danger et élever leurs enfants.

Aussi, après avoir voyagé durant quelques années, Fitz s'est fixé, avec l'inséparable Œil-de-Nuit, dans une chaumière perdue et il vit là l'existence modeste d'un homme de la terre. Il a adopté un orphelin prénommé Malheur (Heur pour les intimes) et cherche à oublier toutes ses souffrances passées.

Pourtant, la destinée n'en a pas terminé avec lui. Et voilà qu'un jour le Fou réapparaît à sa porte, tel qu'en lui-même : il est le prophète blanc et, une fois encore, il a besoin du Catalyseur pour sauver le monde.

Pour Fitz et son « frère » Œil-de-Nuit, maintenant très âgé, le danger est bien grand de quitter la sécurité de leur retraite solitaire. Surtout que si quelqu'un à Castelcerf venait à reconnaître en l'humble « Tom Blaireau » le Bâtard au Vif que chacun croit mort depuis si longtemps, ce ne serait pas seulement sa vie et celle de son loup qui seraient menacées, cela ébranlerait l'existence de tous ceux qu'il a aimés autrefois.

2 – La secte maudite

L'insistance du Fou et la panique d'Umbre, le vieil assassin royal, ont eu raison de la réserve de FitzChevalerie, qui pourtant s'était bien juré de ne plus jamais se laisser entraîner dans les sombres coulisses du pouvoir et de la politique. Il est vrai qu'à Castelcerf la situation est tragique : le prince Devoir a disparu avec sa marguette, sa chatte de chasse, après qu'une lettre menaçante ait été adressée à la reine, accusant le jeune garçon d'être possédé du Vif. Or, plus que jamais et cela malgré l'opposition de Kettricken, ceux qui possèdent ce don redoutable sont persécutés, torturés, leurs corps sont brûlés ou démembrés, rien ne semble pouvoir faire cesser l'hécatombe.

Se faisant passer pour le serviteur et garde du corps du Fou, méconnaissable désormais sous l'identité de Sire Doré, Fitz s'est lancé sur les traces du jeune prince. Bien vite il doit se rendre à l'évidence : l'affaire est infiniment plus compliquée et plus sombre qu'il ne le pensait de prime abord. Devoir est-il captif ou a-t-il seulement été abusé par les membres sans scrupule et sans pitié d'une secte de « vifiers » particulièrement ambitieux ? Est-il vraiment lié à la marguette où celle-ci est-elle fidèle à un autre maître ? Qui est la mystérieuse fille aux yeux verts, n'apparaissant jamais à découvert, dont Devoir est fou amoureux et qui le pousse à s'incarner dans le corps de la chatte ?

Enfin, Fitz lui-même aura t-il la force, encore une fois, de faire la part des choses ? Jamais sans doute il ne se sera senti aussi écartelé entre sa double ascendance, ses deux magies, ses sentiments personnels et sa formation d'assassin qui, trop souvent, conditionne ses réflexes. A la fois prince de sang et membre du Lignage, lié par son irrévocable serment de loyauté aux Loinvoyant, il sait en outre que s'il n'arrache pas Devoir à la secte maudite des Princes-Pies, il condamne tout à la fois l'adolescent, la lignée royale et même sa fille Ortie, dont le Fou a eu une vision tragique.

Lié à Œil-de-Nuit par le Vif, au Fou par l'amitié, il sera peut-être obligé aussi, bien contre son gré, de se lier à Devoir par l'Art.

Une fois de plus, Fitz va se trouver confronté à des choix déchirants : dans le combat sans merci qui l'oppose aux Princes-Pies, ni le jeune prince, subjugué par ses ravisseurs, ni le Fou, qui n'a jamais eu pour seule arme que sa langue acérée, ni même son vieux loup épuisé, exsangue de ses forces et soutenu désormais par son seul courage, ne pourront l'aider.

3 – Les secrets de Castelcerf

Anéanti par la perte d'Œil-de-Nuit, son compagnon de Vif, FitzChevalerie s'est laissé convaincre par le prince Devoir de rester quelques temps à Castelcerf pour lui enseigner ce qu'il sait de la magie.

Pour cela, il a officiellement endossé l'identité et le rôle de Tom Blaireau, garde du corps du fantasque et richissime Seigneur Doré (le Fou soi-même, lui aussi méconnaissable pour cette cour dont il fut autrefois le bouffon). Bonne couverture ! Qui donc irait reconnaître dans cet homme de 35 ans, couturé de cicatrices, l'illégitime et fougueux rejeton du roi-servant Chevalerie ?

Pourtant, Fitz comprend très vite qu'il a de nouveau mis la main dans un nid de vipères ! Le danger est partout, parmi la suite de la fillette promise à Devoir, dont aucun membre ne cache son mépris ni son aversion pour cette « union » politique, parmi les courtisans qui tournent inlassablement, sournois, autour du jeune prince, et surtout dans la secte des Princes-Pies à laquelle Fitz et ses amis ont arraché l'héritier du trône et dont les membres rôdent sans presque se cacher autour du château, ivres de vengeance.

4 - Serments et deuils

Avant de repartir pour les îles Outriliennes, sa patrie, la narcheska Elliania, officiellement fiancée au prince Devoir, l'a publiquement mis au défi de réussir une « quête » qui semble bien ridicule : selon les Oûtriliens, sur l'île polaire d'Aslevjal gît endormi sous la glace un immense dragon noir portant le nom de Glasfeu. Elliania a demandé à Devoir de prouver sa valeur en tuant le dragon, au grand désespoir du Fou qui estime que la race des dragons doit renaître pour assurer l'équilibre du monde dans l'avenir.

Quoi qu'il en soit, emporté par la fougue de la jeunesse et l'orgueil, l'héritier du trône a accepté le défi. Le voyage aura lieu au printemps, après les tempêtes hivernales qui rendent la mer impraticable.

FitzChevalerie de son côté a bien d'autres soucis en tête : il a accepté d'enseigner l'Art à Devoir et de former un clan d'artiseurs comme en avaient les souverains de jadis, mais les difficultés ne cessent de s'accumuler et les humeurs de chacun compliquent encore la tâche. Il lui faut toujours se montrer vigilant pour déjouer la secte des Prince-Pies qui ont juré sa perte, celle de « Sire Doré » et celle des Loinvoyant, cela au moment même où le reine Kettricken lance plusieurs opérations et de grandes tentatives de négociations avec plusieurs factions du Lignage et de l'aristocratie, toujours dans le but de faire cesser les persécutions et l'ostracisme dont sont victimes tous ceux qui sont doués du Vif.

5 – Le dragon des glaces

Avec le printemps qui reverdit le royaume, la flotte royale s'apprête à quitter les Six-Duchés afin de gagner l'île d'Aslejval, où Devoir doit tuer le dragon Glasfeu afin de conquérir la main de la narcheska Elliania Ondenoire.

Rongé par le remords mais désireux d'épargner son ami, Fitz s'est rendu aux arguments d'Umbre qui tient à tenir le Fou à l'écart. Le vieux maître assassin sait en effet que le prophète blanc souhaite de toutes ses forces que Glasfeu soit libéré, mais à condition qu'il demeure en vie. Et sans vouloir l'admettre, il craint son influence sur Fitz.

Ce dernier quant à lui ne peut se sortir de l'esprit la dernière prédiction de son ami : le Fou a prophétisé sa propre mort sur l'île d'Aslejval et pense qu'elle est nécessaire pour assurer au monde l'avenir qu'il estime le meilleur.

Un autre problème cependant s'annonce à l'horizon : outre les inquiétantes légendes qui courent sur l'île, but de leur voyage (notamment celle qui concerne un très mystérieux « homme noir »), Tintaglia, la dragonne bleue, que l'on croyait jusqu'alors seule et unique survivante de son espèce, a eut vent grâce à la magie de l'Art qu'elle possède au plus haut degré de l'expédition et de ses motifs. Or, l'éventualité qu'il existe un autre dragon adulte vivant, mâle de surcroît, l'intéresse au plus haut point.

6- L'homme noir

Ainsi, le Fou a déjoué tous les efforts qui visaient à l'empêcher de gagner l'île d'Aslevjal où, selon ses propres visions, il doit trouver la mort.

Ile sacrée, île maudite, Aslevjal est surtout un endroit bien étrange et plutôt inquiétant : Glasfeu, le grand dragon noir enseveli sous le glacier, sur le point culminant de l'île, est-il réellement en vie comme le pensent le Fou et les Outrîliens ? D'où proviennent les insinuantes attaques d'Art qui excitent l'agressivité et l'exaspération de certains ? Quel jeu jouent en réalité la narcheska Elliania et son oncle Peottre ? Enfin, s'il s'avère très vite que la légende de l'Homme Noir est bien réelle, alors qui est-il, ce mystérieux personnage évanescent comme un spectre qui rôde, furtif et impalpable, autour de l'expédition ?

Autant de questions et de soucis qui pour FitzChevalerie seront très vite relégués au second plan : lors d'une banale expédition de recherche, le voilà précipité avec le Fou sous la calotte de glace et de neige éternelle de l'île. Là s'étend le repaire de la Femme Pâle, l'autre « prophète blanc », l'ennemie mortelle du Fou.

Entre les griffes sanglantes de cette créature sensuelle mais monstrueusement cruelle, les deux amis connaîtront l'une de leurs pires épreuves : le Fou est résigné à son sort et Fitz ne sait plus à quel prophète se vouer !

Animé par le faible espoir que lui a fait miroiter son ennemie de sauver son compagnon, le Bâtard au Vif ne se doute pas qu'il va recevoir en plein cœur un second coup, aussi rude que le premier : en effet Burrich, son père adoptif, désormais âgé, presque aveugle et la jambe plus raide que jamais, ayant appris qu'il était toujours en vie, est venu le retrouver sur Aslevjal. Or, l'âge n'a affaibli que son corps : Burrich est toujours l'homme inflexible au courage indomptable et à l'obstination proverbiale qu'il a toujours été et un combat de titans se prépare dans les vents polaires de l'île.

Se pourrait-il qu'en quelques heures à peine, FitzChevalerie perde tout à la fois son meilleur ami et l'homme qui l'a élevé ?

7 - Adieux et retrouvailles

Le Catalyseur aurait-il perdu son prophète ? Sur l'île polaire d'Aslevjal, les Outrîliens comme les membres de la suite du prince Devoir peuvent se féliciter de l'heureuse issue de leur expédition commune. Glasfeu a été libéré de la glace et s'est uni à la dragonne Tintaglia ; la Femme Pâle et ses maléfices ont été vaincus ; la mère et la jeune sœur d'Elliania, qui étaient retenues en otages, sont saines et sauves. Enfin, plus rien ne s'oppose au mariage de la narcheska avec l'héritier des Loinvoyant.

Ainsi se réalisent le rêve et les visions du Fou. Mais quel prix ce dernier a t-il dû payer au destin pour en arriver là ? C'est la question lancinante qui hante FitzChevalerie, au chevet de son père adoptif agonisant. Fitz qui une fois de plus ne peut que mesurer ce que cette succession de victoires lui aura coûté !

- Une fois de plus je contemple mon échec, résume t-il, amer.

Pourtant le Fou, le prophète blanc, était sûr de lui. Sûr au point d'accepter un long supplice et une mort atroce afin « de maintenir dans la bonne direction la roue du destin ». Un destin qui verrait la lignée Loinvoyant enfin stable sur son trône, une ère de paix partagée entre les hommes et les dragons, un destin enfin qui verrait une nouvelle existence s'offrir à Fitz, le bâtard royal. Une existence enfin paisible, dans laquelle il retrouverait sa fille Ortie, sa mère par procuration, Patience, et bien sûr Molly, la femme de sa vie.

Oui mais pour cela, il aura fallu la mort de Burrich. Et celle du Fou lui-même, hélas !

Encore que… Fitz, après tout, n'est-il pas le Catalyseur, le Changeur, celui qui modifie les évènements… et le destin lui-même ?

Les personnages principaux :

FitzChevalerie : c'est le héros. Mais c'est un héros tragique : rien ne lui sera épargné. Manipulé, utilisé, sacrifié aux intérêts de la monarchie, il perd successivement tous ceux auxquels il tenait, sans avoir rien du tout en échange (la chute du premier cycle notamment est plutôt amère : pour ce qui est de la fin heureuse et triomphale, on repassera).

Il ne garde, envers et contre tout, qu'une seule chose, celle d'ailleurs pour laquelle il est méprisé, voire rejeté : son don du Vif.

Dans le second cycle, l'auteur a finalement opté pour une fin heureuse. Mais avant d'en arriver là, Fitz n'a pas terminé de prendre des coups, au physique comme au moral.

Sinon, ce sont surtout ses histoires de cœur et de famille qui sont très compliquées : une des prophéties du Fou affirmait que « ses enfants seraient élevés par d'autres et qu'il élèverait ceux des autres ».

En effet : Ortie, la fille qu'il a eu avec Molly, a été élevée par Burrich (l'homme qui a par ailleurs élevé Fitz lui-même).

Pour ce qui est de Devoir il est difficile de dire qui est vraiment son père : Fitz l'appelle d'ailleurs « le fils de mon corps ». Le jeune prince en effet a été engendré par Vérité mais, pour cela, celui-ci avait « emprunté » son corps à son neveu, le sien étant alors trop détérioré. L'esprit d'un homme dans le corps d'un autre. Bien malin qui pourra dire de qui est l'enfant qui a été alors conçu ! !). Donc bref, quoi qu'il en soit, fils ou cousin, Devoir a été élevé par sa mère à Castelcerf, comme il se doit, bien que par la suite Fitz devienne son maître d'Art et qu'une réelle complicité naisse entre eux.

Notre héros a par ailleurs recueilli et élevé Malheur, dit « Heur » qu'il considère donc comme son enfant.

Et pour que la boucle soit bouclée, il devient à la fin le beau-père des enfants de Burrich et s'occupera d'eux désormais…. pfff…. faut suivre….. *me plonge la tête dans un seau d'eau froide – pschhhhhhsssch…..*

Vérité (premier cycle) : l'héritier du trône. Il porte bien son nom et c'est l'archétype même du prince de conte de fées. Malheureusement, le roman se voulant « réaliste », les braves gens ne sont pas faits pour être rois. Celui-là n'a aucun doute sur la question mais, chevalerie princière oblige, se fait l'esclave de son devoir.

Sans conteste un de mes personnages favoris dans cette histoire.

Kettricken : tel époux, tel femme ? Kettricken en tous les cas est la digne épouse de Vérité et tous deux se complètent à merveille. Princesse montagnarde, la future reine des Six-Duchés a été élevée selon le principe qu'un monarque se doit corps et âme à son peuple. Elle transmettra comme de juste cette éducation à son fils.

Kettricken est également dès le départ très proche de FitzChevalerie et même d'Œil-de-Nuit puisque, quoique à un degré très léger, elle possède le don du Vif.

Burrich : peut-être bien mon personnage favori dans cette histoire, eh, eh. Père adoptif de Fitz. Maître des écuries et des chenils royaux. Un homme fort dans tous les sens du terme, un caractère exécrable mais un coeur d'or. Dans le premier cycle, Burrich tient le rôle de héros en second car il s'amène toujours quand tout semble perdu pour sauver la situation. Fitz le lui reprochera un jour avec véhémence : « Pourquoi t'obstines-tu à me relever chaque fois que je suis jeté à terre ? ».

Dès l'instant où il recueille ce marmot, Burrich aura des ennuis à n'en plus finir, en verra de toutes les couleurs et ne cessera plus de prendre des coups, au sens propre comme au sens figuré. Lui aussi sacrifiera pas mal de choses dans l'histoire.

Même s'il vomit l'usage du Vif, il ne peut aller contre sa nature. Les liens qu'il entretient avec sa vieille chienne, Renarde et ses sentiments lorsqu'il la perd valent le lien intime de Fitz et d'Œil-de-Nuit.

Enfin, pragmatique, il utilise son pouvoir lorsque la cause qu'il défend en vaut la chandelle : pour sauver Fitz par exemple. Le nom que lui donnent les chiens du château résume tout le personnage : il est « Cœur de la Meute ».

Œil-de-Nuit : au départ, rien qu'un louveteau victime d'un braconnier trafiquant d'animaux. Mais presqu'aussitôt apparu, il devient la conscience sauvage de Fitz ; liés par le Vif, tous deux partagent leur esprit (il faut lire l'histoire pour bien comprendre) : chacun voit ce que l'autre voit, ressent ce que l'autre ressent (en pleine séance de torture, Fitz coupera le lien pour éviter de partager ça avec son « frère de lien »).

Œil-de-Nuit résume la situation par une petite phrase qui à son tour veut tout dire : Nous sommes de la même meute.

Le Fou : comme son nom l'indique, c'est un peu le joker du jeu de cartes. Un personnage trop mystérieux et trop ambivalent pour en parler.

Reste la question que se seront posés tous les lecteurs et à laquelle l'histoire ne répond évidemment pas : Le Fou ou la Folle ? Fille ou garçon, homme ou femme ? Saperlipopette, je m'en ronge les ongles de ne pas le savoir ! Mais en même temps c'est bien naturel puisque le Fou est à la fois un et multiple, comme il n'arrive absolument pas à le faire comprendre à Fitz. Il est le Fou, il est Sire Doré, il est aussi Ambre, et cette fois il s'agit d'une femme, il est tous ces personnages qu'il a incarné un jour et d'autres encore sans doute puisque, dit-il, tous sont une des facettes de ma personnalité. Complexe personnalité, en tous les cas !

Umbre Tombétoile : presqu'aussi mystérieux que le Fou. C'est le maître assassin de Fitz, exécuteur des basses manœuvres du royaume. Très peu de gens connaissent son existence puisque, comme son nom l'indique, il vit comme une ombre.

Dans le second cycle cependant il apparaît enfin au grand jour comme conseiller officiel de la reine Kettricken.

Le prince Royal : c'est le méchant de l'histoire. Même s'il disparaît à la fin du premier cycle, il n'a pas son équivalent dans le second. Il porte son nom à la fois bien et mal, suivant le point de vue auquel on se place. Nous lui devons de belles giclées d'adrénalines et quelques scènes de tortures pour, au final, partager le mépris d'Œil-de-Nuit : « c'est de ça que nous avons eu peur ? »

Dame Patience : elle a été le premier grand amour de Burrich et on sait que cet amour était partagé. Mais Burrich avait fait serment d'allégeance à Chevalerie et estimait qu'il ne pouvait pas se dévouer à deux personnes. C'est donc lui qui a rompu avec Patience, bien que l'aimant toujours.

Par la suite elle s'éprend de Chevalerie lui-même, alors roi-servant des Six-Duchés, et l'épouse. Malheureusement, Patience est stérile et ne peut lui donner d'héritier. Aussi sera-t-elle d'autant plus malheureuse en apprenant l'existence de Fitz, le rejeton bâtard de son mari :

- Ce n'est pas juste ! Tu aurais dû être de moi !

Peut-être éprouve-t-elle de la haine pour cet enfant inconnu au début, mais elle change d'avis dans les années à venir et après avoir fait sa connaissance le considèrera toujours comme son vrai fils.

Etrange ironie du sort qui veut que Burrich ait été le père adoptif de Fitz et Patience la seule mère qu'il aura jamais connue (décidément, les histoires de famille, là-dedans, c'est du tordu !).

Patience passe pour une excentrique inoffensive et sans intérêt : elle est toujours mal coiffée et mal habillée, ne se préoccupe jamais de son apparence et se passionne pour les plantes dont elle a parfois des débris pris dans sa tenue ou ses cheveux, ce dont elle ne se soucie aucunement. Elle paraît toujours maladroite et un peu sotte.

Mais elle se révèle au fil des tomes une femme très forte qui ne se laissera abattre par aucune de ses épreuves, très courageuse (elle ne craint pas de s'opposer, toute seule, à Royal et à protéger les vifiers) et très capable puisqu'après avoir créé un réseau de résistants et de renseignements pendant l'annexion du trône par Royal elle sera même un temps intendante du royaume.

Croyant comme les autres à la mort de Fitz, elle le sauve cependant sans le savoir en lavant ses plaies, ce qui évitera à son corps d'être dévoré par la gangrène.

De très longues années plus tard, devenue très âgée, elle aura cependant le bonheur de le retrouver. A ce moment d'ailleurs on a l'impression qu'elle a complètement occulté le fait qu'en réalité elle ne l'a pas mis au monde puisqu'elle parle d'Ortie comme de sa petite-fille sans l'avoir jamais vue. Au moment de leurs retrouvailles, d'ailleurs, pour la première fois Fitz l'appelle « Mère ».

Patience est toujours accompagnée de Brodette, sa dame de compagnie, qui est à la fois une redoutable combattante et une personne solide et de grand bon sens qui atténue un peu les excentricités de sa maîtresse.

Molly Chandelière : le grand amour de FitzChevalerie. Ils s'éprennent l'un de l'autre alors qu'ils sont encore tout jeunes et forment des projets d'avenir mais cet amour, comme bien d'autres choses dans la vie de Fitz, sera sacrifié à la couronne.

Enceinte de sa fille Ortie, Molly quitte Castelcerf en espérant que Fitz finira par venir la rejoindre. Elle l'attendra en vain puis comme tout le monde le croira mort.

C'est Burrich qui prendra soin d'elle, l'aidera à accoucher et plus tard encore l'épousera. Ils auront ensemble toute une ribambelle de garçons.

Fitz de son côté aura plusieurs maîtresses avant de retrouver Molly à la toute fin.

Devoir Loinvoyant : le fils de Kettricken n'a que 15 ans durant le second cycle de L'assassin royal. Il a donc bien souvent des réactions en rapport avec son âge, mais cela ne l'empêche pas de sembler devoir suivre les traces de ses parents.

Au terme d'aventures bien différentes des leurs, il vivra d'ailleurs le même genre d'histoire de cœur puisque ce qui devait au départ n'être qu'une union politique se transformera à terme en histoire d'amour.

Trame : il est l'un des membres du Lignage qui se présentent à Castelcerf sur la demande de Kettricken, afin d'engager les négociations qui, espèrent-ils tous, mettront fin aux persécutions dont sont victimes les « vifiers ».

Trame est présenté comme un personnage important parmi les siens. Au départ il est le seul à se montrer à visage découvert. Esprit éclairé et plein de bon sens, curieux de tout, il déambule dans tout le château « sans peur et sans hostilité », parvient à susciter la sympathie de nombreuses personnes et propose également des solutions simples et surtout accessibles pour que les deux communautés puissent se découvrir peu à peu et ainsi mettre fin au fil du temps aux croyances et aux superstitions qui font tant de tort au Lignage. Kettricken l'accepte parmi ses proches et lui confie le soin d'instruire son fils des us et coutume des vifiers.

Trame apparaît comme un homme simple et droit, affable, plein de sang-froid, qui ne porte aucun jugement et va spontanément vers les gens. Il est le véritable ambassadeur de ses semblables.

Pour le petit détail, il est lié par le Vif à une mouette nommée Risque.

Ecrit par Syrene, à 15:31 dans la rubrique Littérature.
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Dimanche (06/06/10)
L'appel du sang
--> La seconde vie de Bree Tanner

Et le voici, le voilà, il est paru. Très court et écrit en gros caractères, il se commence et se termine en une soirée. Ca se lit certes aisément mais, malheureusement, sans grand plaisir à la clef.

Car ce 5ème volume n’est pas vraiment à la hauteur. Seule la fin présente quelque intérêt mais hélas, un intérêt bien faible et bien atténué (je développe ce point plus bas). 

 

ATTENTION, SPOILERS !!! 

Ne lisez pas la suite si vous voulez gardez la surprise de la découverte intacte !

Commençons donc par le début : je trouvais et trouve encore que l’idée de départ était excellente. Contrairement apparemment à de nombreux lecteurs, le personnage de Bree, cette vampirette massacrée par les Volturis alors que les Cullen lui offraient une chance de vivre, m’avait touchée et disons-le marquée.

 Je trouvais intéressante l’idée de découvrir sa vie avant qu’elle prenne fin et de voir ce qu’étaient l’existence et les pensées d’un « vrai » nouveau-né vampire.

 A ce titre, la publicité faite autour du roman était aussi alléchante qu’elle se révèle mensongère à terme : « l'histoire fascinante de Bree, une vampire de 15 ans qui apparaît dans "Hésitation" et transformée par Victoria (l’une des ennemies des Cullen, la famille d’Edward) en même temps qu'une vingtaine d'autres adolescents, pour former une armée de vampires qui combattrait les Cullen. Le roman se focalise sur les trois mois qui se déroulent entre sa transformation en vampire et le combat final à la fin de "Hésitation", à l'issue duquel elle meurt, tuée par les Volturi. Nouveau-née torturée par sa transformation et la soif de sang qu'elle ne contrôle pas, Bree Tanner est l'alter-ego de Bella et lui renvoie l'image de ce qu'elle serait si elle allait jusqu'au bout de sa décision de se transformer pour rester toute sa vie avec Edward. »

Il n’y a pas grand-chose sinon rien de tout cela, au final, dans le roman. Et surtout rien de fascinant ! J’appelle ça tromper les gens sur la marchandise. Snif.

 Mais que je m’explique : il y a certes, dès le départ, une déception personnelle, qui aurait cependant pu être compensée sinon effacée par le livre s’il avait été meilleur sur d’autres plans.

 Je m’attendais à ce que l’histoire nous montre la vie d’une adolescente sans histoire, pareille à toutes les autres, avant que le destin, sous la forme de Victoria, ne brise toute son existence.

Or il n’en est rien : l’histoire commence alors que la demoiselle est déjà un vampire de trois mois. De plus, loin d’être une adolescente sans histoire, ce qui aurait ajouté de l’émotion à l’affaire, selon moi, elle est issue d’un milieu difficile, fugueuse, abandonnée par sa mère et battue par son père. Comme elle le dit elle-même, promise à la drogue et la prostitution, bref, aucun avenir potentiel digne de ce nom.

 Cela, à la limite, aurait pu passer. Mais voilà, on attendait effectivement de « voir » par les yeux d’un vampire nouveau-né, ou comme le promet à tort la 4ème de couverture « un vrai vampire, un traqueur, un monstre ».

 Eh ben…. Zéro ! Nada ! Rien de tout cela.

 Bree est très gentille, sa soif de sang occasionnelle, et elle est très différente des autres nouveau-nés, dont elle a peur.

 Le personnage de Riley, totalement insipide et dénué d’intérêt dans Hésitation, tient ici une place centrale. Malheureusement, il n’y gagne strictement rien. Riley n’est que le pantin de Victoria, uniquement préoccupé de lui plaire et de lui obéir, sans la moindre personnalité. En réalité : ennuyeux à périr.

 C’est d’ailleurs le plus gros souci de cette histoire : elle est plate, sans recherche, sans passion, dépourvue d’action et d’émotion et pire que tout : voilà un texte qui n’a jamais été travaillé et que je qualifierai personnellement de bâclé tant il est superficiel et bourré de fautes à tous les niveaux (voir plus loin).

 Là où l’on attendait en effet une vision de la vie d’un vampire de fraîche date, donc assoiffé de sang et incapable de refouler sa sauvagerie (je n’invente rien, les 4 tomes existants insistent assez lourdement sur la question), on n’a ici qu’une amourette d’adolescents barbante à souhait et n’apportant strictement rien à l’histoire (et puis assez ! Assez avec le coup de foudre, la destinée, blablabla…. à la longue c’est vraiment très chiant !),  des tas de raisonnements métaphysiques carrément rasoir et deux gamins qui jouent les détectives pour faire découvrir au lecteur que les Volturis, une vraie mafia et fonctionnant comme telle, n’avaient pas attendu la naissance de Nessie pour programmer la destruction du clan Cullen.

 Formidable.

Qu’Aro et compagnie sont effectivement des salauds (comme si on ne le savait pas) qui transgressent leurs propres lois à volonté quand ça les arrange : Victoria a enfreint toutes les règles mais elle a droit à un délai et même peut-être une amnistie si elle réussit à éliminer Carlisle et les siens.

Oh et ah ! Jane hait Alice encore plus que Bella, ah ben dis donc, on se demande comment on a pu vivre sans cette info de première !

Franchement, il n’y a rien de nouveau et encore moins de passionnant là-dedans. Ceux de ces vampires qui sont conformes à l’idée que l’on avait des « nouveau-nés » sont taxés de « gros débiles » et se conduisent effectivement comme tels. Le vilain Riley ment à tout le monde et fait disparaître ceux qui sont un peu plus malins. Ouais… personnellement je ne suis pas parvenue à éprouver quoi que ce soit et je suis très vite passée à la suite en espérant que les choses allaient s’améliorer.

 A tout cela il faut ajouter des passages plutôt ridicules, comme Diégo le rigolo qui tape du pied sur le grooos rocher sous lequel il vient « d’enterrer » trois victimes vidées de leur sang, juste pour stabiliser ledit rocher…. erf… dans la même catégorie, la grotte marine sous un de ces gros rochers, euuuh…. en plein milieu du détroit devant Seattle ? Et alors faut voir la scène en entier : grat-grat, je creuse à travers le rocher et je trouve une grosse racine ! (comment une racine arrive t-elle là, dans le roc, en plein milieu de l’eau ? Mystère !) Et grat-grat, je creuse encore, et wouah, hé ! Dis-donc, trop fort le mec, le soleil me fait rien, hein oui que je suis super-intelligent ? Non mais je cauchemarde, là ! C’est quoi ce gros délire ? Je trouve tout ça d’un débile consternant !

 La fin du bouquin amène enfin un peu d’intérêt, avec la rencontre tant attendue de Bree et des « Yeux Jaunes ». Malheureusement, ça prend trois-quatre pages à peine, ça s’avale d’un trait, on n’a pas le temps d’en éprouver la saveur. De plus, là encore il y a pas mal de couacs, j’y reviens.

 Pour moi cependant, le plus gros défaut de ce livre, mais alors tellement gros qu’il est totalement impardonnable, c’est que rien ne colle avec les 4 précédents. Ca me chagrine beaucoup qu’un auteur ne soit pas capable de respecter sa propre histoire, mais pire encore, je trouve que c’est inadmissible, parce que un c’est se fiche du lecteur, et deux, ça donne une désastreuse impression de « j’m en balance, ce sera comme ce sera ».

 J’explique : page 22 de L’appel du sang, il est précisé que la future armée de Victoria est composée de « la lie de l’humanité » : voyous, drogués, jeunes à problèmes issus de milieux défavorisés, etc. Bree la fugueuse ne fait pas exception, on sent bien que son gros bourrin de père ne la recherchera pas et ne s’inquiètera pas de ce qu’elle est devenue.

 Par ailleurs, le mot d’ordre est de ne se nourrir que de gens comme eux, dont la disparition ne fera pas de vague : « dieux et repas issus du ruisseau ».

 Plus loin, plus précisément page 46, il est également précisé que ces nouveaux vampires sont tous des adolescents (allez savoir pourquoi).

Or voilà qui est en totale mais totale contradiction avec Hésitation (pages 281 à 283) : les victimes de Seattle vont «  de la lycéenne de 15 ans au facteur retraité de 67 ans …/… il y a aussi des disparitions. Nulle victime ne saurait être considérée comme une cible facile –pas de fugueurs ni de sans domicile fixe …/… les malheureux ont disparu de chez eux (un immeuble de 4 étages par exemple), de leur salle de gym, d’un mariage.»  Ou encore d’une salle de cinéma.

 Bon, déjà là, je trouve totalement mais alors totalement nul de se contredire de cette manière.

 Le sommet en la matière est atteint quand on se rend compte avec effarement qu’Edward a changé de couleur de cheveux ! Tout à coup il est « roux foncé, auburn ». Première nouvelle ! Dans Fascination, Bella le décrit « blond-roux ». Vénitien, quoi. Par la suite, on parle plusieurs fois dans la série de ses cheveux « couleur bronze ». Vénitien ou bronze, OK, c’est proche. Mais je répète, on a dit BRONZE ! Pas «cuivre » ! Alors là dans le genre nul !

 Mais la cerise sur le gâteau, en la matière, c’est quand d’une page à l’autre l’histoire ne se suit pas. Lorsque Carlisle explique aux Volturis que Bree s’est rendue et qu’elle ne connaissait pas les règles, voici ce que pense la donzelle : « J’ai eu l’impression qu’il plaisait ma cause. Sauf que, comme il me l’avait annoncé en personne, mon avenir ne dépendait pas de lui ». J’ai relu deux fois les quelques pages qui précèdent ce passage et il n’y a absolument rien de tel dedans. Bien au contraire, Carlisle s’engage auprès de Bree, sans faire la moindre allusion à un pouvoir supérieur : « Si tu ne tentes pas de t’en prendre à nous, nous promettons de t’épargner. ../.. Nous aurons des questions à te poser. Réponds-y avec honnêteté et tu n’auras rien à craindre ».

 Sans commentaire.

 Passons ensuite au personnage de Bree. De notoriété publique, et je pense en effet que c’est manifeste, la saga Twilight est de la part de l’auteur ce que l’on appelle du « send-in », ou « self-insert ». Son héroïne Bella n’est autre qu’une version idéalisée d’elle-même, physique compris (il suffit de regarder la photo de Mme Meyer pour s’en apercevoir).

 Bon, jusque là, pourquoi pas ? Après tout, tous les auteurs mettent d’eux-mêmes dans leurs personnages. S. Meyer aura seulement poussé le jeu plus loin que les autres, mais encore une fois, pourquoi pas ?

 L’ennui, c’est qu’elle atteint ici, clairement, ses limites : Bree n’est qu’une fade « Bella bis ». Son auteur n’a su lui donner aucune personnalité propre, elle s’exprime comme Bella, pense comme elle, réagit comme elle. Et comme par hasard, elle lit beaucoup, elle aussi.

 Par ailleurs, à aucun moment on a l’impression qu’il s’agit d’une adolescente de quinze ans, presque seize. Ses raisonnements, ses attitudes et ses réflexions sont ceux d’une adulte, à mon avis.

 Je l’ai dit : une Bella bis. Bella qui pour ses 17 ans est très, très mûre, parce que, nous explique-t-on, elle a eu une mère infantile, blablabla, et que donc elle a tout assumé toute seule depuis toujours. Une fois qu’elle vit chez son père, d’ailleurs, elle prend en charge toute la maisonnée, le ménage, les courses, la cuisine et la lessive.

Une fois pourquoi pas, mais deux, bof…

Ne parlons pas de Diégo, le petit ami de Bree, qui tout en faisant soi-disant aveuglément confiance à Riley –ce qui lui coûtera la vie- prend des précautions de tacticien confirmé pour que ledit Riley ne puisse deviner que Bree en sait autant que lui.

 Ce n’est pas très crédible, et encore moins pour un garçon de 18 ans tout juste n’ayant jamais été confronté à ce genre de situation.

Cet épisode de toute façon est stupide : ou bien Diégo avait vraiment confiance en Riley et ses précautions n’ont aucun sens, ou bien il avait un doute et alors on ne peut que se dire qu’il était bête à manger du foin, d’aller seul lui dire en face ce qu’il avait découvert !

Tout ceci nous amène aux vampires nouveau-nés. A longueur de pages dans la quadrilogie existante, on nous en parle, de ces cocos là. Féroces, sauvages, insatiables. Physiquement très forts, mais totalement livrés à leurs instincts et incapables de se contrôler. Souvenons-nous de Bella : lorsqu’elle s’est éveillée vampire, toute la famille a fait bloc en pensant qu’elle allait se jeter sur elle.  

 La plupart de ceux de l’armée de Victoria sont bien ainsi, d’ailleurs.

OK.

Sauf Riley, Fred, Diégo, et bien entendu, Bree.

Ben voyons !

Même à la fin, en présence de Bella, la demoiselle arrive à se contenir. A grand peine, mais elle y arrive. Et que l’on ne vienne pas me dire « mais-euh, elle savait que les Cullen la tueraient si elle bougeait ».

 Oui, elle le savait, mais qu’est-ce que ça change ? Non seulement elle n’était pas supposée être capable de faire appel à sa raison à ce stade, mais encore elle est très stoïque face à l’idée de sa mort, qu’elle accepte d’ailleurs sans un mot ni un geste quand l’arrêt final est rendu.

Dois-je rappeler que même les vampires matures ont souvent du mal à se maîtriser ? Malgré tout son désir d’avoir une armée, Victoria tue nombre de ses victimes car elle ne peut s’arrêter de boire. N’oublions pas Jasper, qui a des années de pratique et qui est « végétarien » (la couleur de ses yeux en témoigne), mais ne peut se contrôler lorsque Bella se coupe. Je suis sûre que l’idée d’attaquer la fiancée de son frère lui était odieuse, mais le voilà, l’appel du sang !

 Franchement, ce livre porte très mal son titre, car Bree ne ressent pas grand-chose.

Même Esmé et Alice doivent s’éloigner quand Bella saigne, car elles sont trop tentées.

Finalement, alors qu’on voudrait faire passer Bella pour une exception dans le 4ème tome, je trouve que c’est très fréquent, dans cette histoire,  les vampires nouveau-nés gentils comme des agneaux et capables de se maîtriser. Dois-je rappeler que Carlisle a été le premier ? Que jamais de toute sa longue existence il n’a tué un seul être humain, même tout au début ? Qu’il y a eu Rosalie (celle-ci a tué et même apparemment torturé ses agresseurs mais sans boire leur sang), puis Alice ? Et naturellement Bella.

On peut rajouter Bree, tant il semble évident que si les Cullen avaient pu l’éduquer elle aurait facilement renoncé au sang humain.

Le second gros reproche que je fais à ce roman (je parle toujours de L’appel du sang, bien sûr), c’est d’avoir encore une fois tué toute émotion à force de platitude. Disons en fait que c’est le reproche que je fais à Stéphanie Meyer de manière générale.

 Je n’ai pas oublié, ça ne risque pas, la fin de Révélation, où tout le potentiel de l’histoire est irrémédiablement gâché et où là où on aurait pu avoir un final sensationnel qui aurait marqué les esprits, « tout retombe comme un soufflé » en laissant pas mal de monde sur sa faim. 

Où à force de vouloir à n’importe quel prix que tout le monde soit totalement et parfaitement heureux, on en arrive à des situations risibles à force d’être absurdes. Ce qui est dommage, parce que c’est tellement irrationnel et tiré par les cheveux que ça fiche tout par terre.

 Eh bien L’appel du sang souffre du même handicap. A force de vouloir que tout soit bleu et rose, l’auteur commet à mon sens une énorme bourde (piège dans lequel, à titre d’exemple, n’est pas tombée J.K. Rowling) et gâche encore une fois son matériau et ses possibilités.

 On dirait qu’il ne fallait surtout pas que les lecteurs pleurent à la fin, qu’il ne fallait surtout pas rendre l’histoire trop touchante. Et quand je lis dans l’introduction qu’écrire sur un « vrai » vampire fut une aventure « sombre », j’ai envie de lui rire au nez, à la donzelle ! Il n’y a pas une seule ligne « sombre » dans cette histoire.

Quelques passages retiennent l’attention vers la fin : on découvre que Carlisle peut tuer quand c’est nécessaire (même si dans le cas présent il s’en abstient, parce que les supplications –mal comprises- de Bree l’ont attendri), que lui-même supplie littéralement les Quileutes de le laisser examiner Jacob et que Jasper au contraire ne fait aucun sentiment, quitte à tricher (il fait éprouver à la prisonnière agacement, colère, rage, dans l’espoir d’avoir un prétexte pour la tuer)- 

 Tout cela est très joli mais hélas, bien trop court. Ca fond sous les yeux en quelques paragraphes et hop, terminé.

Et je ne suis pas du tout convaincue non plus par l’attitude de Bree à la fin : elle est là un peu comme une potiche et ne semble pas le moins du monde concernée par son propre sort. Un instant elle fait des projets d’avenir, la minute suivante elle est résignée à mourir, mais en fait j’ai eu l’impression en lisant qu’elle s’en tapait complètement, et c’est bien dommage. Car du coup je me suis désintéressée moi aussi de la situation et j’ai refermé le livre sans avoir rien éprouvé à aucun moment.  

Sans compter que les actions de grâce de Bree envers les Cullen, euh…. C’est un peu sinon carrément exagéré, je trouve. On le sait que ce sont des êtres merveilleux, formidables, et tout, et tout, et tout…. Je me demande quand même si à la place de Bree j’aurais ressenti les choses de cette manière. Je trouve que ça sonne faux, pour tout dire. Encore une fois une réaction à la « Bella », très souvent incompréhensible.

Enfin, pour terminer je dois dire que je suis toujours consternée (et malheureusement c’est de plus en plus fréquent) quand dans un livre édité par des pros je trouve des fautes de français. La phrase «pourquoi personne ne me décapitait-il pas ? » m’a fait sauter au plafond. Il y a un mot en trop là-dedans, ou bien « personne » ou bien « pas ». On devrait dire, au choix : « pourquoi personne ne me décapitait-il ? » ou bien « pourquoi Trucmuche (ou il, ils, elle..) ne me décapitait-il(s) pas ? ». Des nuances, oui, personne n’a jamais prétendu que le français était une langue facile, mais dans un livre, désolée, c’est quand même inadmissible !

 Autres exemples : "il s'est à peine donné la peine" : bonjour la grosse répétition !  - "bien que nous soyons invisibles, j'étais sûr d'être repérable" : plaît-il ? -  « Si je démontrais avec évidence » : encore une fois un mot de trop, j’appelle ça un pléonasme – « Son sang tiède et sucré blabla… », mais deux lignes plus loin à peine il est dit que le sang en question « avait l’amertume de la drogue ». Et le pompon : « j'évitais de l'observer, lui prêtant attention plutôt en me concentrant sur le rythme unique de respiration ». Je ne comprends tout simplement pas ce charabia, ça n’a aucun sens. 

Opinion plutôt négative sur toute la ligne, donc. Dommage.

 

 

Ecrit par Syrene, à 22:03 dans la rubrique Littérature.
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Samedi (26/12/09)
Quizz Harry Potter

JOUEZ AVEC… HARRY POTTER !

 

Vous avez lu toutes ses aventures. Vous le connaissez bien, ainsi que ses amis et ses ennemis.

Alors testez-vous et testez vos amis (sans tricher : défense de retourner voir dans les livres !) et amusez-vous à répondre à ce questionnaire-test. Attention ! Si vous accumulez trop de mauvaises réponses, il se pourrait que vous soyez victime d’un mauvais sort…

 

 

 

1- Harry possède un signe distinctif particulier, qui l’identifie immédiatement aux yeux de tous les sorciers. De quoi s’agit-il ?

q d’une cicatrice

q de la couleur de ses yeux

q d’un tatouage bien particulier

 

 

2- Il porte ce signe :

q sur l’épaule

q sur la nuque

q sur le front

 

 

3- Quel est le prénom de Hagrid ?

q Cornélius

q Argus

q Rubéus

 

 

4- Comment appellent-on un sorcier capable de se transformer en animal ?

q animalito

q animagus

q changebête

 

 

5- Quel est le problème du professeur Lupin ?

q il a une maladie contagieuse

q c’est un loup-garou

q il est le fils d’un dangereux maniaque recherché par le Ministère de la 

Magie

 

 

6- Ron Weasley, le meilleur ami de Harry, a :

q deux frères et trois sœurs

q neuf frères et une sœur

q cinq frères et une sœur

 

 

 

 

 

 

7- Dobby, l’elfe de maison que Harry a sauvé de l’esclavage, a un goût prononcé pour tous

 les vêtements. Mais ceux qu’il préfère entre tous sont :

q les chaussettes

q les basquets

q les pull-over

 

 

8- Le monstre qui gîte dans la chambre des secrets est :

q Un serpent géant

q un dragon

q un loup monstrueux

 

 

9- Neville Londubat, le « cancre »de Gryffondor, a lui aussi un passé tragique. Il a été élevé :

q par sa grand-mère

q par son oncle et sa tante qui sont des moldus

q dans un orphelinat de sorciers

 

10-  Ses parents sont :

q morts, assassinés

q devenus fous sous la torture

q portés disparus depuis sa naissance

 

11- Sirius Black, considéré par la majorité des sorciers comme un dangereux criminel, touche Harry de près. Il est son :

q père naturel

q oncle

q parrain

 

 

12- Autrefois l’un des plus brillants élèves de Poudlard, il est capable de se transformer en :

q gros chien noir aux poils longs

q gros chat roux aux pattes arquées

q cerf majestueux

 

13- La prison des sorciers s’appelle :

q Alcatraz

q Astracan

q Azkaban

 

 

14- Les gardiens de cette prison sont des créatures étranges et terrifiantes. On les appelle :

q les détracteurs

q les détraqueurs

q les dévoyeurs

 

 

 

15- Ils se nourrissent différemment des êtres humains. Lorsqu’un prisonnier est condamné à la peine suprême, que lui font-ils ?

q ils aspirent son âme par sa bouche

q ils aspirent son cerveau par une oreille

q ils lui dévorent le coeur

 

 

16- Harry possède un don rare : il communique avec les serpents. On appelle ceux qui possèdent cette faculté :

q des Langauchats

q des Fourchelangs

q des Fourchus

 

17- Rusard, le concierge de l’école des sorciers, déteste les élèves dont il jalouse les pouvoirs magiques. Ce triste sire possède une chatte, exécrée par les étudiants qui lui ont donné le surnom de :

q Miss Teigne

q Miss Gale

q Miss Peste

 

18- Harry a été le plus jeune joueur de quidditch depuis un siècle ! Au sein de l’équipe de Gryffondor, il occupe le poste de :

q cogneur

q batteur

q attrapeur

 

19 – Les jeunes sorciers ont souvent des animaux de compagnie. Ron possède un rat qui s’appelle :

q Croûton

q Croûtard

q Croupton

 

 

20- Dans Harry Potter et la coupe de feu, quel est le nom de cette odieuse journaliste de La Gazette du Sorcier qui déforme systématiquement la réalité dans ses articles ?

q Rita Skeeter

q Diana Halter

q Bertha Jorkins

 

 

21- Quel est le secret du professeur Rogue ?

q Il a des écailles de serpent sur le corps

q Il cache des branchies sous ses longs cheveux

q Il porte la marque de Voldemort sur le bras

 

 

 

 

 

 

22- Il existe 3 sortilèges redoutables que les sorciers n’ont en aucun cas le droit d’utiliser sur un autre être humain (ceux qui engendrent la soumission, la douleur et la mort). On les nomme :

q Les sortilèges interdits

q Les sortilèges impardonnables

q Les sortilèges abominables

 

 

 

 

Vous avez répondu à toutes les questions ? Très bien. Alors vous avez le droit de vérifier en regardant les réponses, page suivante. Comptez un point par bonne réponse puis consultez votre score.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REPONSES

 

1- une cicatrice

2- sur le front

3-  Rubéus

4- animagus

5- c’est un loup-garou

6- cinq frères et une sœur

7- les chaussettes

8- un serpent géant

9- par sa grand-mère

10- devenus fous sous la torture

11- son parrain

12- gros chien noir

13- Azkaban

14- les détraqueurs

15- ils aspirent son âme par sa bouche

16- des fourchelangs

17- Miss Teigne

18- Attrapeur

19- Croûtard

20- Rita Skeeter

21- la marque de Voldemort sur le bras

22- les sortilèges impardonnables

 

 

 

 

Votre score

 

Vous avez 22 bonnes réponses :

Bravo ! Très brillant ! Hermione n’aurait pas fait mieux. Harry et son univers n’ont aucun secret pour vous.

 

Vous avez entre 16 et 20 bonnes réponses :

Honorable. Quelques détails vous ont échappé, mais vous êtes cependant bien au courant de ce qui se passe à Poudlard et dans le monde des sorciers.

 

Vous avez entre 10 et 15 bonnes réponses :

Hum, hum ! Bon, disons que pour cette fois on ne dira rien… On dirait qu’il ne s’agit pas de votre livre préféré, hein ?

 

Vous avez entre 5 et 10 bonnes réponses :

Eh bien, ce n’est pas terrible ! Je vous avertis : si vous ne révisez pas sérieusement, vous allez vous retrouver en retenue au fond des cachots avec le professeur Rogue ! Bonne chance !

 

Vous avez moins de 5 bonnes réponses :

Dites, vous êtes sûr que vous les avez lus, ces livres ?!

Ecrit par Syrene, à 17:51 dans la rubrique Littérature.
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