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L'assassin royal (Robin Hobb)

Préliminaires :

Si vous aimez la fantasy, prêtez-moi une oreille attentive ;

Si vous aimez et respectez les animaux en tant qu'êtres vivants et si, à les voir vivre, vous avez compris qu'ils ont un esprit et une personnalité, différents certes mais parfois plus nobles que ceux de certains humains ; si dans le même temps vous croyez à l'importance capitale de préserver un lien étroit entre l'humanité et la nature sous peine de voir ladite humanité se renier elle-même, vous allez trouver un roman qui développe ardemment ces idées ;

Si vous déplorez les préjugés contre ceux qui sont « différents » (quelle que soit leur différence), que vous méprisez la bêtise et la méchanceté gratuites, vous allez frémir !

Enfin si vous appréciez les tragédies épiques, les personnages tragiques, les héros brisés, nantissez-vous d'un paquet de mouchoirs et foncez, c'est pour vous !

Enfin si vous renâclez devant les conditions 2 et 4, tournez les talons, c'est même pas la peine d'essayer !

Bon, cela posé, de quoi est-il question ? D'un livre. Plutôt de toute une série, comprenant 2 cycles –presque- distincts (jusqu'à présent). Bon d'accord, le titre L'assassin royal, n'est pas à priori super attirant ! Pourtant que l'on se rassure, il n'est aucunement question, au fil des pages, de meurtres et assassinats à répétition, non, c'est plutôt une toile de fond assez fine, voire fluide, sur laquelle se superposent les aventures et mésaventures de FitzChevalerie Loinvoyant, un personnage très, très humain, mais aussi totalement unique, car sa naissance et sa destinée le condamnent à être perpétuellement écartelé entre des aspirations contraires et des choix déchirants.

Si son âme est double (puisqu'il la partage avec un loup), toute sa vie semble être à l'avenant. Que l'on en juge : il est fils de prince, mais illégitime, donc non reconnu comme membre de la famille royale (bien qu'il en porte le nom –Loinvoyant- son prénom, FitzChevalerie, signifie littéralement « Bâtard de Chevalerie »). A la cour où il est élevé, il a un statut aussi bâtard que lui-même : ni prince ni roturier. Tenu à l'écart des salons et de la haute société, il est élevé par le maître des écuries et des chenils mais sans avoir la moindre licence de liberté car il doit rendre compte du moindre de ses gestes (ne porte t-il pas le sang des rois ?). Conditionné à une loyauté absolue envers la famille régnante (tu n'oserais pas trahir ton sang, n'est-ce pas, mon petit ?) il reçoit à la fois l'éducation d'un jeune noble et celle d'un homme de main délégué à toutes les basses besognes, celles pour lesquelles personne ne veut se salir les mains.

Doué du Vif, qui lui permet de se lier aux animaux et de « ressentir » toutes les formes de vie qui l'entourent, il l'est aussi de l'Art, la magie royale, bien que n'ayant reçu ni pour l'un ni pour l'autre l'enseignement requis. Ceci le pose donc encore une fois en paria chez ceux du « Lignage » comme parmi les artiseurs.

Enfin, utilisé et manipulé sans scrupule par les uns et par les autres, y compris plusieurs de ceux à qui il croyait pouvoir faire confiance, Fitz sera constamment amené à renoncer à ses propres aspirations et à mener des luttes titanesques au nom de la couronne des Six-Duchés.

Rien, absolument rien ne lui sera épargné : aucun sacrifice, aucune humiliation, aucune torture.

L'argument :

Dans un monde imaginaire où la guerre et la magie se côtoient, voici l'histoire d'un garçon très particulier à plus d'un titre. Certains ne voient en lui qu'un bâtard ou une source d'ennuis. D'autres, plus subtils sans doute, lui donnent le nom de Catalyseur : partout où il passe, les évènements se précipitent.

Commentaire personnel :

L'assassin royal fait partie de mes romans favoris depuis plusieurs années. Depuis que je l'ai découvert, en fait. L'histoire est palpitante, les personnages, qu'ils soient attachants ou haïssables, ne laissent pas indifférents et enfin c'est remarquablement et supérieurement bien écrit !

Mais surtout, j'ai particulièrement apprécié le monde très détaillé et crédible que l'auteur a su créer et notamment l'égalité parfaite entre les sexes. Aux Six-Duchés les hommes et les femmes ont les mêmes droits et les mêmes pouvoirs. On trouve des femmes soldats, ménestrelles, garde-chasse, orfèvres ou maîtres d'armes aussi bien que de simples mères au foyer, aucun domaine n'est réservé aux hommes. Les pages de Castelcerf sont indifféremment des deux sexes et les magiciennes, même à un haut niveau, aussi nombreuses que les hommes.

Et puis et surtout il y a le Vif et la façon dont ceux qui en sont dépourvus le perçoivent. L'idée de cette connivence totale avec les animaux, dont la personnalité est ainsi aussi clairement esquissée que le serait celle d'un personnage humain, ne pouvait que me plaire. Surtout que l'auteur a pris grand soin de ne pas présenter des animaux pensant et réagissant comme des humains. Non, leur esprit, leurs sentiments et leurs réactions sont différentes, même lorsqu'ils ont un compagnon de lien.

Quant aux réactions que cela suscite, eh bien, elles sont seulement poussées à l'extrême dans le roman : elles existent bel et bien dans notre monde, même si personne ne court le risque d'être pendu, démembré ou brûlé pour cela. Nombreux sont ceux qui ne comprennent tout simplement pas le lien très fort qui peut se nouer entre un être humain et un animal. Je le répète pour être sûre de me faire comprendre : ils ne le comprennent pas, ne l'imagine même pas, ou encore pensent qu'il s'agit, sans doute, d'une simple affection, quelque chose d'assez superficiel.

D'autres encore l'appréhendent mieux mais le considèrent dans le meilleur des cas comme puéril, dans le pire comme anormal, voire malsain. C'est ce que pensent, ou ressentent, de nombreux « non-vifiers » dans L'assassin royal, qui parlent de « la magie des bêtes » comme d'une chose immorale et perverse, une souillure de l'âme et un avilissement.

D'un autre côté, Robin Hobb a su éviter le piège du : « tous les vifiers sont des gentils injustement persécutés, ceux qui les rejettent ou les traquent sont les méchants ». Du tout. Là comme ailleurs, il y a de bonnes et de mauvaises gens partout, dans tous les milieux et toutes les communautés.

Ainsi, Rob le Noir et sa compagne Fragon mettent Fitz en garde contre les déviances que peut susciter leur don et, par la suite, le groupe des Princes-Pies, des fanatiques sans scrupules, apparaît comme particulièrement dangereux et répugnant.

L'histoire : (attention ! spoilers en série ! )

Premier cycle :

1 - L'apprenti assassin

Curieux destin que celui de FitzChevalerie, plus couramment appelé Fitz (littéralement : Bâtard ). Enfant illégitime d'un prince, il possède un don peu apprécié : le Vif, à savoir la possibilité de communiquer par télépathie avec tous les animaux, de partager totalement leur esprit, leur humeur, leurs sensations.

Elevé par sa mère jusqu'à sa sixième année, le voilà soudain rejeté par son grand-père maternel et abandonné à sa famille paternelle, à savoir la famille royale, dont le destin va immédiatement être bouleversé de fond en comble.

Car déjà Fitz est le Catalyseur, celui sur le chemin duquel les destinées et les évènements basculent irrémédiablement.

D'abord élevé par le maître des chenils et des écuries, l'ancien homme de confiance de son père, Fitz va peu à peu recevoir l'enseignement d'un jeune noble : monter à cheval, manier l'épée… Il aura même droit, faveur suprême, à l'enseignement de l'Art, la magie traditionnelle de la famille royale des Six-Duchés.

Seulement, tout à fait officieusement, au plus noir et au plus secret des nuits, il va également suivre une autre formation, avec l'Ombre, le très mystérieux vieillard qui vit reclus dans le réseau des passages secrets du château : Fitz va apprendre à devenir un espion et un assassin, dévoué aux basses besognes politiques.

2 – L'assassin du roi

Les années ont passé et Fitz est pratiquement devenu adulte. Après la tentative manquée de coup d'état du prince Royal, il est revenu à Castelcerf où il devient l'homme-lige de son oncle Vérité, héritier du trône.

Or jamais la cour n'a été aussi fertile en complots, trahisons et sourdes manœuvres : tandis que le vieux roi Subtil, affaibli et malade, s'amenuise lentement, tandis que Vérité s'épuise à la tâche de repousser les Pirates Rouges loin des côtes du royaume, sa jeune épouse, Kettricken, isolée et étrangère dans ce nouveau milieu, pourrait être une proie facile pour Royal, plus déterminé que jamais à parvenir à ses sinistres fins.

Au cœur de la tourmente qui grandit chaque jour, Fitz pourtant va trouver un havre de quiétude avec l'amour de Molly, son amie d'enfance, cependant que son don du Vif, plus impérieux que jamais, va l'amener presque malgré lui à se lier d'indéfectible manière avec un louveteau orphelin.

3 – La nef du crépuscule

Cette fois, c'est la débâcle complète sur les côtes des Six-Duchés : trahi par le clan des artiseurs manipulé par Royal, Vérité est désormais impuissant à sauver son peuple des Pirates Rouges. Il ne lui reste plus qu'une seule chance, bien mince et bien aléatoire en vérité : partir à la recherche des mystérieux Anciens qui, d'après la légende, ont déjà, il y a bien longtemps, sauvé le royaume d'un semblable péril.

Hélas, lui parti, plus rien ne peut arrêter Royal : drogué et pratiquement séquestré sur ses ordres, le roi Subtil se meurt. Kettricken, la courageuse reine de Vérité, est réduite au silence, surveillée constamment, gravement menacée ainsi que l'enfant qu'elle porte : n'a t-elle pas déjà échappé de justesse à un attentat ? Le Fou lui-même, toujours indéfectiblement fidèle à Subtil, a par deux fois été roué de coups. Quant à Fitz, il sent l'étau se resserrer chaque jour autour de lui. Même Umbre, le vieux maître assassin, toujours dans l'ombre, n'est plus en sécurité.

Lorsque la terrible nouvelle de la mort du prince Vérité s'abat sur Castelcerf, les évènements se précipitent : Royal s'empare du pouvoir et balaie rageusement tous ceux qui se sont opposés à lui jusque là. Pour sauver la reine et l'héritier légitime du trône, Fitz jettera sa propre vie dans la balance. Accusé de pratiquer « la magie des bêtes », emprisonné au plus profond des cachots de Castelcerf où Royal, avide de vengeance, tente jour après jour de briser sa volonté, Fitz pourtant possède toujours son refuge secret, inviolé et inviolable : l'esprit sauvage et fidèle de son « frère-de-Vif », le loup Œil-de-Nuit, qui rôde, silencieux, autour de la forteresse.

4 – Le poison de la vengeance

Grâce à Burrich son père adoptif et à Umbre enfin sorti de sa retraite, grâce surtout à Œil-de-Nuit, Fitz a donc pu échapper à la mort. Pourtant, les évènements l'ont marqué : son corps trop rudement malmené par Royal le trahit, son esprit ne fait plus qu'un avec celui de son loup, son courage et sa volonté vacillent, minés par la torture.

La rééducation sera longue et pénible, l'acceptation des évènements plus pénible encore.

Pourtant, dans son esprit désemparé qui hésite entre humanité et animalité, Fitz entend peu à peu, chaque jour plus fort, un appel lointain de lui seul perceptible ; portée par la magie de l'Art, une présence, une certitude s'ancre peu à peu dans son cerveau saccagé : Vérité, aujourd'hui roi légitime des Six-Duchés, est vivant. Vivant quelque part au-delà des montagnes, seul, affaibli, mais toujours accroché à sa tâche qui est de sauver le royaume.

Abandonnant derrière lui tous les vestiges de sa vie passée, accompagné du seul Œil-de-Nuit, toujours fidèle à chacun de ses pas, Fitz se met en route pour aller le retrouver. Il lui faut pour cela traverser tout le royaume ravagé par la guerre, échapper aux pièges que lui tend le clan de Royal qui a retrouvé sa trace, franchir le désert et les montagnes bloquées par l'hiver… Entreprise impossible ? Vouée à l'échec ? Peut-être pas. Sur le chemin de celui que l'on surnomme désormais, avec mépris, « le Bâtard au Vif », pourraient bien se cacher des alliés inattendus, comme la petite communauté du « Lignage », eux aussi doués du Vif et impitoyablement traqués par les sbires de Royal. Ou encore la mystérieuse Caudron, elle-même en quête d'un non moins mystérieux « prophète blanc » et, quoique dans un but plus intéressé, la ménestrelle Astérie Chant-d'Oiseau.

5- La voie magique

C'est avec bien des peines et gravement blessé que Fitz a finalement atteint le Royaume des Montagnes où il retrouve ses amis : le Fou, Umbre et la reine Kettricken. Avec eux, avec Caudron et Astérie, il va se lancer au cœur des territoires inexplorés afin de retrouver Vérité, dont l'appel lancinant résonne toujours au fond de lui.

Bientôt, la troupe va découvrir une bien étrange route, imprégnée du pouvoir de l'Art, bordée de non moins étranges piliers noirs gravés de signes mystérieux.

Une cité abandonnée qui apparaît et disparaît, un jardin de pierre, des statues qui paraissent étrangement vivantes… bien des surprises attendent les voyageurs le long de la voie magique !

6- La reine solitaire

Après de longs jours de marche parmi les vestiges d'un peuple disparu, FitzChevalerie et ses amis ont finalement retrouvé le roi Vérité, pratiquement exsangue de ses forces vives mais irradiant désormais le pouvoir sans limite de l'Art, la magie des Anciens.

En effet, pour sauver son royaume dépecé par les Pirates Rouges et saigné à blanc par son propre frère, le prince Royal, Vérité a conclu avec les mystérieuses puissances des Disparus un terrible pacte : son existence entière contre la sauvegarde des Six-Duchés et le rétablissement de Kettricken sur le trône, jusqu'à ce que l'héritier soit en âge de devenir roi à son tour.

Second cycle :

1 – Le prophète blanc

Quinze années se sont écoulées depuis le sacrifice de Vérité et le retour de la paix dans les Six-Duchés. La reine Kettricken règne à Castelcerf, assistée d'Umbre qui est, officiellement son conseiller, officieusement toujours l'assassin du royaume. Kettricken s'efforce de consolider la paix et les échanges commerciaux tout en veillant patiemment sur l'éducation de son fils, le prince Devoir, maintenant adolescent.

FitzChevalerie, lui, a enfin gagné sa liberté : juste récompense de son dévouement et de tout ce qu'il a enduré, dira t-on. Pourtant, même cette paix chèrement acquise lui est amère : obligé de renoncer à sa véritable identité sous peine d'être exécuté comme « magicien du Vif », il a aussi perdu tous ceux qu'il aimait : Vérité, bien entendu. Umbre et Kettricken, désormais inaccessibles à Castelcerf. Mais aussi le Fou, qui a disparu et que nul n'a jamais revu depuis la libération du royaume. Molly, son amour de jeunesse, a épousé Burrich et tous deux se sont retirés au loin pour échapper au danger et élever leurs enfants.

Aussi, après avoir voyagé durant quelques années, Fitz s'est fixé, avec l'inséparable Œil-de-Nuit, dans une chaumière perdue et il vit là l'existence modeste d'un homme de la terre. Il a adopté un orphelin prénommé Malheur (Heur pour les intimes) et cherche à oublier toutes ses souffrances passées.

Pourtant, la destinée n'en a pas terminé avec lui. Et voilà qu'un jour le Fou réapparaît à sa porte, tel qu'en lui-même : il est le prophète blanc et, une fois encore, il a besoin du Catalyseur pour sauver le monde.

Pour Fitz et son « frère » Œil-de-Nuit, maintenant très âgé, le danger est bien grand de quitter la sécurité de leur retraite solitaire. Surtout que si quelqu'un à Castelcerf venait à reconnaître en l'humble « Tom Blaireau » le Bâtard au Vif que chacun croit mort depuis si longtemps, ce ne serait pas seulement sa vie et celle de son loup qui seraient menacées, cela ébranlerait l'existence de tous ceux qu'il a aimés autrefois.

2 – La secte maudite

L'insistance du Fou et la panique d'Umbre, le vieil assassin royal, ont eu raison de la réserve de FitzChevalerie, qui pourtant s'était bien juré de ne plus jamais se laisser entraîner dans les sombres coulisses du pouvoir et de la politique. Il est vrai qu'à Castelcerf la situation est tragique : le prince Devoir a disparu avec sa marguette, sa chatte de chasse, après qu'une lettre menaçante ait été adressée à la reine, accusant le jeune garçon d'être possédé du Vif. Or, plus que jamais et cela malgré l'opposition de Kettricken, ceux qui possèdent ce don redoutable sont persécutés, torturés, leurs corps sont brûlés ou démembrés, rien ne semble pouvoir faire cesser l'hécatombe.

Se faisant passer pour le serviteur et garde du corps du Fou, méconnaissable désormais sous l'identité de Sire Doré, Fitz s'est lancé sur les traces du jeune prince. Bien vite il doit se rendre à l'évidence : l'affaire est infiniment plus compliquée et plus sombre qu'il ne le pensait de prime abord. Devoir est-il captif ou a-t-il seulement été abusé par les membres sans scrupule et sans pitié d'une secte de « vifiers » particulièrement ambitieux ? Est-il vraiment lié à la marguette où celle-ci est-elle fidèle à un autre maître ? Qui est la mystérieuse fille aux yeux verts, n'apparaissant jamais à découvert, dont Devoir est fou amoureux et qui le pousse à s'incarner dans le corps de la chatte ?

Enfin, Fitz lui-même aura t-il la force, encore une fois, de faire la part des choses ? Jamais sans doute il ne se sera senti aussi écartelé entre sa double ascendance, ses deux magies, ses sentiments personnels et sa formation d'assassin qui, trop souvent, conditionne ses réflexes. A la fois prince de sang et membre du Lignage, lié par son irrévocable serment de loyauté aux Loinvoyant, il sait en outre que s'il n'arrache pas Devoir à la secte maudite des Princes-Pies, il condamne tout à la fois l'adolescent, la lignée royale et même sa fille Ortie, dont le Fou a eu une vision tragique.

Lié à Œil-de-Nuit par le Vif, au Fou par l'amitié, il sera peut-être obligé aussi, bien contre son gré, de se lier à Devoir par l'Art.

Une fois de plus, Fitz va se trouver confronté à des choix déchirants : dans le combat sans merci qui l'oppose aux Princes-Pies, ni le jeune prince, subjugué par ses ravisseurs, ni le Fou, qui n'a jamais eu pour seule arme que sa langue acérée, ni même son vieux loup épuisé, exsangue de ses forces et soutenu désormais par son seul courage, ne pourront l'aider.

3 – Les secrets de Castelcerf

Anéanti par la perte d'Œil-de-Nuit, son compagnon de Vif, FitzChevalerie s'est laissé convaincre par le prince Devoir de rester quelques temps à Castelcerf pour lui enseigner ce qu'il sait de la magie.

Pour cela, il a officiellement endossé l'identité et le rôle de Tom Blaireau, garde du corps du fantasque et richissime Seigneur Doré (le Fou soi-même, lui aussi méconnaissable pour cette cour dont il fut autrefois le bouffon). Bonne couverture ! Qui donc irait reconnaître dans cet homme de 35 ans, couturé de cicatrices, l'illégitime et fougueux rejeton du roi-servant Chevalerie ?

Pourtant, Fitz comprend très vite qu'il a de nouveau mis la main dans un nid de vipères ! Le danger est partout, parmi la suite de la fillette promise à Devoir, dont aucun membre ne cache son mépris ni son aversion pour cette « union » politique, parmi les courtisans qui tournent inlassablement, sournois, autour du jeune prince, et surtout dans la secte des Princes-Pies à laquelle Fitz et ses amis ont arraché l'héritier du trône et dont les membres rôdent sans presque se cacher autour du château, ivres de vengeance.

4 - Serments et deuils

Avant de repartir pour les îles Outriliennes, sa patrie, la narcheska Elliania, officiellement fiancée au prince Devoir, l'a publiquement mis au défi de réussir une « quête » qui semble bien ridicule : selon les Oûtriliens, sur l'île polaire d'Aslevjal gît endormi sous la glace un immense dragon noir portant le nom de Glasfeu. Elliania a demandé à Devoir de prouver sa valeur en tuant le dragon, au grand désespoir du Fou qui estime que la race des dragons doit renaître pour assurer l'équilibre du monde dans l'avenir.

Quoi qu'il en soit, emporté par la fougue de la jeunesse et l'orgueil, l'héritier du trône a accepté le défi. Le voyage aura lieu au printemps, après les tempêtes hivernales qui rendent la mer impraticable.

FitzChevalerie de son côté a bien d'autres soucis en tête : il a accepté d'enseigner l'Art à Devoir et de former un clan d'artiseurs comme en avaient les souverains de jadis, mais les difficultés ne cessent de s'accumuler et les humeurs de chacun compliquent encore la tâche. Il lui faut toujours se montrer vigilant pour déjouer la secte des Prince-Pies qui ont juré sa perte, celle de « Sire Doré » et celle des Loinvoyant, cela au moment même où le reine Kettricken lance plusieurs opérations et de grandes tentatives de négociations avec plusieurs factions du Lignage et de l'aristocratie, toujours dans le but de faire cesser les persécutions et l'ostracisme dont sont victimes tous ceux qui sont doués du Vif.

5 – Le dragon des glaces

Avec le printemps qui reverdit le royaume, la flotte royale s'apprête à quitter les Six-Duchés afin de gagner l'île d'Aslejval, où Devoir doit tuer le dragon Glasfeu afin de conquérir la main de la narcheska Elliania Ondenoire.

Rongé par le remords mais désireux d'épargner son ami, Fitz s'est rendu aux arguments d'Umbre qui tient à tenir le Fou à l'écart. Le vieux maître assassin sait en effet que le prophète blanc souhaite de toutes ses forces que Glasfeu soit libéré, mais à condition qu'il demeure en vie. Et sans vouloir l'admettre, il craint son influence sur Fitz.

Ce dernier quant à lui ne peut se sortir de l'esprit la dernière prédiction de son ami : le Fou a prophétisé sa propre mort sur l'île d'Aslejval et pense qu'elle est nécessaire pour assurer au monde l'avenir qu'il estime le meilleur.

Un autre problème cependant s'annonce à l'horizon : outre les inquiétantes légendes qui courent sur l'île, but de leur voyage (notamment celle qui concerne un très mystérieux « homme noir »), Tintaglia, la dragonne bleue, que l'on croyait jusqu'alors seule et unique survivante de son espèce, a eut vent grâce à la magie de l'Art qu'elle possède au plus haut degré de l'expédition et de ses motifs. Or, l'éventualité qu'il existe un autre dragon adulte vivant, mâle de surcroît, l'intéresse au plus haut point.

6- L'homme noir

Ainsi, le Fou a déjoué tous les efforts qui visaient à l'empêcher de gagner l'île d'Aslevjal où, selon ses propres visions, il doit trouver la mort.

Ile sacrée, île maudite, Aslevjal est surtout un endroit bien étrange et plutôt inquiétant : Glasfeu, le grand dragon noir enseveli sous le glacier, sur le point culminant de l'île, est-il réellement en vie comme le pensent le Fou et les Outrîliens ? D'où proviennent les insinuantes attaques d'Art qui excitent l'agressivité et l'exaspération de certains ? Quel jeu jouent en réalité la narcheska Elliania et son oncle Peottre ? Enfin, s'il s'avère très vite que la légende de l'Homme Noir est bien réelle, alors qui est-il, ce mystérieux personnage évanescent comme un spectre qui rôde, furtif et impalpable, autour de l'expédition ?

Autant de questions et de soucis qui pour FitzChevalerie seront très vite relégués au second plan : lors d'une banale expédition de recherche, le voilà précipité avec le Fou sous la calotte de glace et de neige éternelle de l'île. Là s'étend le repaire de la Femme Pâle, l'autre « prophète blanc », l'ennemie mortelle du Fou.

Entre les griffes sanglantes de cette créature sensuelle mais monstrueusement cruelle, les deux amis connaîtront l'une de leurs pires épreuves : le Fou est résigné à son sort et Fitz ne sait plus à quel prophète se vouer !

Animé par le faible espoir que lui a fait miroiter son ennemie de sauver son compagnon, le Bâtard au Vif ne se doute pas qu'il va recevoir en plein cœur un second coup, aussi rude que le premier : en effet Burrich, son père adoptif, désormais âgé, presque aveugle et la jambe plus raide que jamais, ayant appris qu'il était toujours en vie, est venu le retrouver sur Aslevjal. Or, l'âge n'a affaibli que son corps : Burrich est toujours l'homme inflexible au courage indomptable et à l'obstination proverbiale qu'il a toujours été et un combat de titans se prépare dans les vents polaires de l'île.

Se pourrait-il qu'en quelques heures à peine, FitzChevalerie perde tout à la fois son meilleur ami et l'homme qui l'a élevé ?

7 - Adieux et retrouvailles

Le Catalyseur aurait-il perdu son prophète ? Sur l'île polaire d'Aslevjal, les Outrîliens comme les membres de la suite du prince Devoir peuvent se féliciter de l'heureuse issue de leur expédition commune. Glasfeu a été libéré de la glace et s'est uni à la dragonne Tintaglia ; la Femme Pâle et ses maléfices ont été vaincus ; la mère et la jeune sœur d'Elliania, qui étaient retenues en otages, sont saines et sauves. Enfin, plus rien ne s'oppose au mariage de la narcheska avec l'héritier des Loinvoyant.

Ainsi se réalisent le rêve et les visions du Fou. Mais quel prix ce dernier a t-il dû payer au destin pour en arriver là ? C'est la question lancinante qui hante FitzChevalerie, au chevet de son père adoptif agonisant. Fitz qui une fois de plus ne peut que mesurer ce que cette succession de victoires lui aura coûté !

- Une fois de plus je contemple mon échec, résume t-il, amer.

Pourtant le Fou, le prophète blanc, était sûr de lui. Sûr au point d'accepter un long supplice et une mort atroce afin « de maintenir dans la bonne direction la roue du destin ». Un destin qui verrait la lignée Loinvoyant enfin stable sur son trône, une ère de paix partagée entre les hommes et les dragons, un destin enfin qui verrait une nouvelle existence s'offrir à Fitz, le bâtard royal. Une existence enfin paisible, dans laquelle il retrouverait sa fille Ortie, sa mère par procuration, Patience, et bien sûr Molly, la femme de sa vie.

Oui mais pour cela, il aura fallu la mort de Burrich. Et celle du Fou lui-même, hélas !

Encore que… Fitz, après tout, n'est-il pas le Catalyseur, le Changeur, celui qui modifie les évènements… et le destin lui-même ?

Les personnages principaux :

FitzChevalerie : c'est le héros. Mais c'est un héros tragique : rien ne lui sera épargné. Manipulé, utilisé, sacrifié aux intérêts de la monarchie, il perd successivement tous ceux auxquels il tenait, sans avoir rien du tout en échange (la chute du premier cycle notamment est plutôt amère : pour ce qui est de la fin heureuse et triomphale, on repassera).

Il ne garde, envers et contre tout, qu'une seule chose, celle d'ailleurs pour laquelle il est méprisé, voire rejeté : son don du Vif.

Dans le second cycle, l'auteur a finalement opté pour une fin heureuse. Mais avant d'en arriver là, Fitz n'a pas terminé de prendre des coups, au physique comme au moral.

Sinon, ce sont surtout ses histoires de cœur et de famille qui sont très compliquées : une des prophéties du Fou affirmait que « ses enfants seraient élevés par d'autres et qu'il élèverait ceux des autres ».

En effet : Ortie, la fille qu'il a eu avec Molly, a été élevée par Burrich (l'homme qui a par ailleurs élevé Fitz lui-même).

Pour ce qui est de Devoir il est difficile de dire qui est vraiment son père : Fitz l'appelle d'ailleurs « le fils de mon corps ». Le jeune prince en effet a été engendré par Vérité mais, pour cela, celui-ci avait « emprunté » son corps à son neveu, le sien étant alors trop détérioré. L'esprit d'un homme dans le corps d'un autre. Bien malin qui pourra dire de qui est l'enfant qui a été alors conçu ! !). Donc bref, quoi qu'il en soit, fils ou cousin, Devoir a été élevé par sa mère à Castelcerf, comme il se doit, bien que par la suite Fitz devienne son maître d'Art et qu'une réelle complicité naisse entre eux.

Notre héros a par ailleurs recueilli et élevé Malheur, dit « Heur » qu'il considère donc comme son enfant.

Et pour que la boucle soit bouclée, il devient à la fin le beau-père des enfants de Burrich et s'occupera d'eux désormais…. pfff…. faut suivre….. *me plonge la tête dans un seau d'eau froide – pschhhhhhsssch…..*

Vérité (premier cycle) : l'héritier du trône. Il porte bien son nom et c'est l'archétype même du prince de conte de fées. Malheureusement, le roman se voulant « réaliste », les braves gens ne sont pas faits pour être rois. Celui-là n'a aucun doute sur la question mais, chevalerie princière oblige, se fait l'esclave de son devoir.

Sans conteste un de mes personnages favoris dans cette histoire.

Kettricken : tel époux, tel femme ? Kettricken en tous les cas est la digne épouse de Vérité et tous deux se complètent à merveille. Princesse montagnarde, la future reine des Six-Duchés a été élevée selon le principe qu'un monarque se doit corps et âme à son peuple. Elle transmettra comme de juste cette éducation à son fils.

Kettricken est également dès le départ très proche de FitzChevalerie et même d'Œil-de-Nuit puisque, quoique à un degré très léger, elle possède le don du Vif.

Burrich : peut-être bien mon personnage favori dans cette histoire, eh, eh. Père adoptif de Fitz. Maître des écuries et des chenils royaux. Un homme fort dans tous les sens du terme, un caractère exécrable mais un coeur d'or. Dans le premier cycle, Burrich tient le rôle de héros en second car il s'amène toujours quand tout semble perdu pour sauver la situation. Fitz le lui reprochera un jour avec véhémence : « Pourquoi t'obstines-tu à me relever chaque fois que je suis jeté à terre ? ».

Dès l'instant où il recueille ce marmot, Burrich aura des ennuis à n'en plus finir, en verra de toutes les couleurs et ne cessera plus de prendre des coups, au sens propre comme au sens figuré. Lui aussi sacrifiera pas mal de choses dans l'histoire.

Même s'il vomit l'usage du Vif, il ne peut aller contre sa nature. Les liens qu'il entretient avec sa vieille chienne, Renarde et ses sentiments lorsqu'il la perd valent le lien intime de Fitz et d'Œil-de-Nuit.

Enfin, pragmatique, il utilise son pouvoir lorsque la cause qu'il défend en vaut la chandelle : pour sauver Fitz par exemple. Le nom que lui donnent les chiens du château résume tout le personnage : il est « Cœur de la Meute ».

Œil-de-Nuit : au départ, rien qu'un louveteau victime d'un braconnier trafiquant d'animaux. Mais presqu'aussitôt apparu, il devient la conscience sauvage de Fitz ; liés par le Vif, tous deux partagent leur esprit (il faut lire l'histoire pour bien comprendre) : chacun voit ce que l'autre voit, ressent ce que l'autre ressent (en pleine séance de torture, Fitz coupera le lien pour éviter de partager ça avec son « frère de lien »).

Œil-de-Nuit résume la situation par une petite phrase qui à son tour veut tout dire : Nous sommes de la même meute.

Le Fou : comme son nom l'indique, c'est un peu le joker du jeu de cartes. Un personnage trop mystérieux et trop ambivalent pour en parler.

Reste la question que se seront posés tous les lecteurs et à laquelle l'histoire ne répond évidemment pas : Le Fou ou la Folle ? Fille ou garçon, homme ou femme ? Saperlipopette, je m'en ronge les ongles de ne pas le savoir ! Mais en même temps c'est bien naturel puisque le Fou est à la fois un et multiple, comme il n'arrive absolument pas à le faire comprendre à Fitz. Il est le Fou, il est Sire Doré, il est aussi Ambre, et cette fois il s'agit d'une femme, il est tous ces personnages qu'il a incarné un jour et d'autres encore sans doute puisque, dit-il, tous sont une des facettes de ma personnalité. Complexe personnalité, en tous les cas !

Umbre Tombétoile : presqu'aussi mystérieux que le Fou. C'est le maître assassin de Fitz, exécuteur des basses manœuvres du royaume. Très peu de gens connaissent son existence puisque, comme son nom l'indique, il vit comme une ombre.

Dans le second cycle cependant il apparaît enfin au grand jour comme conseiller officiel de la reine Kettricken.

Le prince Royal : c'est le méchant de l'histoire. Même s'il disparaît à la fin du premier cycle, il n'a pas son équivalent dans le second. Il porte son nom à la fois bien et mal, suivant le point de vue auquel on se place. Nous lui devons de belles giclées d'adrénalines et quelques scènes de tortures pour, au final, partager le mépris d'Œil-de-Nuit : « c'est de ça que nous avons eu peur ? »

Dame Patience : elle a été le premier grand amour de Burrich et on sait que cet amour était partagé. Mais Burrich avait fait serment d'allégeance à Chevalerie et estimait qu'il ne pouvait pas se dévouer à deux personnes. C'est donc lui qui a rompu avec Patience, bien que l'aimant toujours.

Par la suite elle s'éprend de Chevalerie lui-même, alors roi-servant des Six-Duchés, et l'épouse. Malheureusement, Patience est stérile et ne peut lui donner d'héritier. Aussi sera-t-elle d'autant plus malheureuse en apprenant l'existence de Fitz, le rejeton bâtard de son mari :

- Ce n'est pas juste ! Tu aurais dû être de moi !

Peut-être éprouve-t-elle de la haine pour cet enfant inconnu au début, mais elle change d'avis dans les années à venir et après avoir fait sa connaissance le considèrera toujours comme son vrai fils.

Etrange ironie du sort qui veut que Burrich ait été le père adoptif de Fitz et Patience la seule mère qu'il aura jamais connue (décidément, les histoires de famille, là-dedans, c'est du tordu !).

Patience passe pour une excentrique inoffensive et sans intérêt : elle est toujours mal coiffée et mal habillée, ne se préoccupe jamais de son apparence et se passionne pour les plantes dont elle a parfois des débris pris dans sa tenue ou ses cheveux, ce dont elle ne se soucie aucunement. Elle paraît toujours maladroite et un peu sotte.

Mais elle se révèle au fil des tomes une femme très forte qui ne se laissera abattre par aucune de ses épreuves, très courageuse (elle ne craint pas de s'opposer, toute seule, à Royal et à protéger les vifiers) et très capable puisqu'après avoir créé un réseau de résistants et de renseignements pendant l'annexion du trône par Royal elle sera même un temps intendante du royaume.

Croyant comme les autres à la mort de Fitz, elle le sauve cependant sans le savoir en lavant ses plaies, ce qui évitera à son corps d'être dévoré par la gangrène.

De très longues années plus tard, devenue très âgée, elle aura cependant le bonheur de le retrouver. A ce moment d'ailleurs on a l'impression qu'elle a complètement occulté le fait qu'en réalité elle ne l'a pas mis au monde puisqu'elle parle d'Ortie comme de sa petite-fille sans l'avoir jamais vue. Au moment de leurs retrouvailles, d'ailleurs, pour la première fois Fitz l'appelle « Mère ».

Patience est toujours accompagnée de Brodette, sa dame de compagnie, qui est à la fois une redoutable combattante et une personne solide et de grand bon sens qui atténue un peu les excentricités de sa maîtresse.

Molly Chandelière : le grand amour de FitzChevalerie. Ils s'éprennent l'un de l'autre alors qu'ils sont encore tout jeunes et forment des projets d'avenir mais cet amour, comme bien d'autres choses dans la vie de Fitz, sera sacrifié à la couronne.

Enceinte de sa fille Ortie, Molly quitte Castelcerf en espérant que Fitz finira par venir la rejoindre. Elle l'attendra en vain puis comme tout le monde le croira mort.

C'est Burrich qui prendra soin d'elle, l'aidera à accoucher et plus tard encore l'épousera. Ils auront ensemble toute une ribambelle de garçons.

Fitz de son côté aura plusieurs maîtresses avant de retrouver Molly à la toute fin.

Devoir Loinvoyant : le fils de Kettricken n'a que 15 ans durant le second cycle de L'assassin royal. Il a donc bien souvent des réactions en rapport avec son âge, mais cela ne l'empêche pas de sembler devoir suivre les traces de ses parents.

Au terme d'aventures bien différentes des leurs, il vivra d'ailleurs le même genre d'histoire de cœur puisque ce qui devait au départ n'être qu'une union politique se transformera à terme en histoire d'amour.

Trame : il est l'un des membres du Lignage qui se présentent à Castelcerf sur la demande de Kettricken, afin d'engager les négociations qui, espèrent-ils tous, mettront fin aux persécutions dont sont victimes les « vifiers ».

Trame est présenté comme un personnage important parmi les siens. Au départ il est le seul à se montrer à visage découvert. Esprit éclairé et plein de bon sens, curieux de tout, il déambule dans tout le château « sans peur et sans hostilité », parvient à susciter la sympathie de nombreuses personnes et propose également des solutions simples et surtout accessibles pour que les deux communautés puissent se découvrir peu à peu et ainsi mettre fin au fil du temps aux croyances et aux superstitions qui font tant de tort au Lignage. Kettricken l'accepte parmi ses proches et lui confie le soin d'instruire son fils des us et coutume des vifiers.

Trame apparaît comme un homme simple et droit, affable, plein de sang-froid, qui ne porte aucun jugement et va spontanément vers les gens. Il est le véritable ambassadeur de ses semblables.

Pour le petit détail, il est lié par le Vif à une mouette nommée Risque.

Ecrit par Syrene, le Vendredi 15 Octobre 2010, 15:31 dans la rubrique Littérature.

Commentaires :

Titvan
15-10-10 à 23:16

(tiens, je viens d'identifier mon problème sur le joueb, par accident lol... en fait, je ne peux pas me connecter pour poster un article ou un commentaire, mais en revanche si je ne me connecte pas, ça marche... :s enfin bref!)

Aaaah! L'Assassin Royal! Le début de cette histoire m'avait fait une très bonne impression, et j'aurais pu continuer... mais je crois que la longueur du truc m'a un peu découragée. Je veux dire, à l'époque je ne me sentais pas le courage de lire une histoire en 6 tomes, plus les 7 autres de la suite que je ne connaissais pas. Et comme j'ai tendance à oublier pleins de "détails" j'évite d'espacer les tomes d'une même histoire les uns des autres sinon... je comprends plus rien lol Alala, que va-t-on faire de moi?

Bref! J'aime beaucoup le dessin déjà ^^ En symbiose avec la nature, y a pas à dire! C'est vraiment Fitz dessus ou bien...?

Je n'ai pas lu les spoilers! lol Je ne sais pas si je vais reprendre la lecture prochainement, mais je n'ai quand même pas envie de connaitre la fin avant d'avoir lu quoi xD

En tout cas, j'ai beaucoup aimé le début de ton article! ^^ Comme toujours, j'aime beaucoup lire tes avis et critiques.

Concernant les animaux et le fameux don du Vif dans l'histoire : hélas, ce n'est que trop vrai, combien de fois n'avons-nous pas entendu "bah, c'est qu'une bête!" Bon nombre d'entre nous considèrent les animaux comme des êtres inférieurs, tout juste vivants, et qui ne ressentent pas grand chose, à part les émotions les plus primitives. Je ne sais pas trop à quoi c'est dû... à la connerie de certains d'une part, c'est sûr. Mais pour le reste...? Mystère et boules de gomme. Je suis juste contente que ce ne soit pas mon cas. Je ne peux pas dire que je sois réellement écologiste (certes, je ne jette jamais mes détritus dans la nature, je déteste quand les gens font ça, tout ça... mais la fonte des glaces, la pollution et le réchauffement climatique, c'est un peu trop abstrait pour moi) mais au sujet des animaux (sauf les insectes, mais ceux-là c'est viscéral je peux pas les voir ils me collent des démangeaisons partout mdr) je suis très sensible. Je ne peux pas supporter qu'on abandonne, qu'on maltraite ou qu'on tue un animal! C'est plus fort que moi. Ça me débecte et je trouve ça indigne, inhumain (parfaitement!). Si seulement on avait un peu de respect pour son environnement au lieu de se reluquer le nombril sans arrêt...

Bref, je blablate (vive le néologisme!) j'aimerais beaucoup avoir le don du Vif moi zaussi! ^^

Et enfin j'ai beaucoup aimé ce que tu dis sur le fait que ceux qui ont le don du Vif ne sont pas forcément tous des gentils. Aaah! Je ne me souviens pas de ça, à l'endroit où je me suis arrêtée, mais c'est intéressant! Je n'aime pas trop tout ce qui est manichéen. Trop facile. Et je vois tout à fait comment un tel don pourrait devenir dangereux entre de mauvaises mains... :s

 
Syrene
16-10-10 à 00:05

Re:

Ah, tant mieux ! Je veux dire, si tu n'as pas lu le résumé de tous les épisodes, ça va me permettre de revoir très sérieusement la mise en page, qui a merdé en beauté.

Oui, c'est Fitz sur les deux images, bien sûr. Et lapremière résume très bien la situation, sa situation.

En tous cas, je compte sur toi au fur et à mesure de ta re-lecture, hein ? A chaque fois il y a le titre des tomes, donc ça te permettra de ne pas lire trop loin.

Pour l'écologie et tout ça, on se rejoint. Et pour le Vif, ah ben oui, ça fait rêver. Non, les "méchants" vifiers sont dans le second cycle, en fait. Ils se font attendre mais pour se rattraper ils sont vraiment atroces !